Le report des compositions du deuxième trimestre et des vacances de printemps suite à la grève menée par différents syndicats pendant plus de trois semaines "n'est pas, jusqu'ici, à l'ordre du jour", a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l'Education nationale. "Il n'est pas question aujourd'hui de décider du report des compositions du deuxième trimestre ni des vacances de printemps, suite à la grève menée par différents syndicats pendant plus de trois semaines", a indiqué à l'APS le chargé de communication du ministère, Fayçal Haffaf. Pour lui, il n'existe pas assez d'"arguments pédagogiques" permettant le report de ces examens à une date ultérieure. M. Haffaf a expliqué que le dispositif de pédagogues mis en place pour évaluer les conséquences de la grève sur les programmes a conclu jusqu'à présent au "manque d'arguments pédagogiques" nécessitant le report des examens. Il a, à ce propos, souligné que la tutelle a élaboré une stratégie afin de prendre en charge "tout dysfonctionnement pouvant surgir pour une quelconque raison, notamment, la grève". M. Haffaf a également précisé que les programmes pédagogiques élaborés "ont été réalisés de manière flexible pour permettre de récupérer les cours pouvant être perdus pour des raisons imprévues". Le chargé de communication a encore rappelé le rôle de la commission chargée du suivi des programmes d'enseignement et de l'évolution de leur exécution, seul dispositif habilité à prendre les dispositions adéquates en cas de retard accusé dans les cours pour une grève ou autre situation, a-t-il expliqué. Dans le même sillage, le représentant du ministère a affirmé que ce dernier "assure le suivi de l'après grève à travers des équipes pédagogiques spécialisées". "Ces équipes tiendront compte des spécificités de chaque wilaya, voire de chaque établissement ayant suivi la grève", a-t-il dit. Concernant l'impact de la grève sur les élèves des classes des examens la même source a ajouté que le ministère accordera durant le mois de mai prochain un délai d'une semaine à quinze (15) jours aux élèves pour les révisions. M. Haffaf a indiqué, enfin, qu'après une évaluation pédagogique de la situation, le ministère adressera, dans une semaine, une circulaire aux directeurs de l'éducation des wilayas comportant les actions à entreprendre pour l'après grève. Le ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, n'avait pas écarté, samedi dernier, l'éventualité du report des examens de fin d'année 2013-2014, si la grève que connaissait le secteur se poursuivait pour la quatrième semaine consécutive, en raison de l'impossibilité de rattraper le retard accusé dans les cours. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), a décidé lundi de geler son mouvement de grève, après un débat autour de la rencontre syndicat-fonction publique qui a eu lieu dimanche et lundi. La décision a été prise suite à "l'accord favorable" donné par la direction de la fonction publique concernant le droit à la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen, principale revendication de l'UNPEF. Le ministère délégué chargé de la Réforme du service public a approuvé également les revendications du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST, élargi) relatives à l'intégration des enseignants en fin de carrière sans formation.