La décision des pouvoirs publics de déloger les commerçants du marché couvert de Lakhdaria ne semble pas plaire au maire. C'est la conclusion à tirer d'une discussion avec un responsable de la wilaya en marge de l'installation du nouveau chef de Sûreté de wilaya. Le Dops a, en effet, invité la presse à se rendre à Lakhdaria pour voir de visu l'anarchie qui y règne. La wilaya, selon notre interlocuteur, a décidé de mener une campagne de nettoyage similaire à celle réalisée au chef-lieu de wilaya. «Au lieu d'aménager une plate-forme pour accueillir les vendeurs, la commune a croisé les bras pour les pousser à squatter les rues...». Les détritus et produits impropres à la consommation jonchent les rues. Le risque de voir apparaître des épidémies est certain. Dans ce bras de fer entre l'administration et l'élu, d'obédience Islah, c'est le simple citoyen qui paiera la note. Pour les commerçants, la déviation par l'autoroute a sensiblement réduit le commerce dans cette ville. Rappelons que la RN5 qui traversait les villes de Lakhdaria, Kadiria, Aomar et Bouira a été déviée grâce à la réalisation de contournement dans le cadre de l'axe autoroutier est-ouest. Les vendeurs qui maintiennent que c'est là leur gagne-pain ne contestent pas la démolition mais exigent des lieux d'affectation accessibles au maximum de citoyens. L'APC, pour sa part, se cache derrière l'argument du manque d'espace. La wilaya insiste sur l'hygiène et les commodités nécessaires à un vrai marché. Même si toutes les parties ont raison, la balance penche pour l'argument de la santé.
