Selon l'ambassadeur de la Rasd à Alger, il s'agit d'une décision politique. Joindre l'acte à la parole. Sur instruction de son président, Mohamed Abdelaziz, le Front du Polisario s'apprête à libérer quelque 408 prisonniers marocains encore détenus dans les camps sahraouis dans la région de Tindouf. L'information a été révélée vendredi 15 juillet, par l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Mohamed Beïssat et vient, ainsi confirmer les déclarations de Mohamed Abdelaziz Abdelaziz faites la semaine dernière au quotidien français Le Monde sans toutefois avancer une quelconque date. L'ambassadeur de la Rasd à Alger a indiqué que «cette libération devrait intervenir lorsque le climat politique au Sahara occidental deviendrait propice à ce genre d'initiative» «Le principe de la libération est acquis. C'est une décision politique et un geste humanitaire», a affirmé le diplomate. A quand la libéralisation? M.Beïssat plante ses banderilles: «Cette libération devrait intervenir lorsque le climat politique au Sahara occidental deviendra propice à ce genre d'initiative» plus précisément «quand le Maroc cessera de réprimer et de mettre en prison les Sahraouis qui manifestent pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination» exige le diplomate. La décision de la Rasd est pour le moins inattendue puisque, le Maroc continue, au mépris de la légalité internationale à s'acharner sur les manifestants sahraouis depuis le mois de mai dernier. Tolérance zéro, le Royaume conforté par le soutien que lui apporte certains pays dont la France, se fourvoie dans une politique de statu quo qui ne favorise aucunement l'apaisement. Douze Sahraouis, arrêtés à la suite des violentes manifestations qui ont eu lieu le 24 mai à El Ayoun, chef-lieu du Sahara occidental, ont été, en effet, condamnés le 12 juillet à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à huit ans ferme. Le Front Polisario a fait plus d'un millier de prisonniers marocains pendant la phase armée du conflit du Sahara occidental, interrompue en 1991 avec un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU. Des libérations partielles sont intervenues depuis cette date, à la demande de gouvernements étrangers et d'organisations internationales.