L'Atmosphère était intenable à Tizi Ouzou. A l'instar de tout le pays, la Kabylie subit, depuis quelques jours, une canicule qu'amplifient les feux de forêts. Ainsi, les massifs forestiers de Yakourène, de la Mizrana ainsi que les forêts et maquis d'El Maj et à Draâ Khelifa dans la commune de Sidi Naâmane, dans la daïra de Draâ Ben Khedda, ont subi des feux qui ont non seulement emporté des hectares d'arbres et de couverture végétale, mais ajouté aussi à la température ambiante. Les rues de la ville de Tizi Ouzou se sont vidées pratiquement depuis 9h. Les passants se font rares à partir de 11h et tout le monde ou presque se terre chez lui. Rares sont ceux qui, obligés de sortir, affrontent la canicule de la rue, transformée en fournaise. A Boghni, la ville la plus chaude de la Kabylie du Djurdjura, les gens disent être en pleine «marmite». La ville, comme d'ailleurs plusieurs villages de Maâtkas ou encore de Beni Douala et d'Aït Yahia Moussa, se plaint du manque d'eau. A Boghni, l'eau du robinet se fait non seulement rare, mais est en plus saumâtre, donc imbuvable. Dans les villages, «il faut aller souvent chercher l'eau bien loin ou alors l'acheter chez les revendeurs locaux, mais qui prouve que cette eau est potable ? On paie, diront les villageois, souvent de l'eau qui risque de nous donner à nos enfants et à nous des maladies, mais que faire?» Il reste que les agents de la Protection civile sont sur le terrain pratiquement mobilisés du matin au soir. Si avant-hier, des feux ont été signalés du côté de Larbaâ Nath Irathen, d'Azazga (Yakourène) où plusieurs foyers ont été déclarés, hier, c'était dans les régions de Boumahni, dans la daïra de Draâ El Mizan et à Larbaâ Nath Irathen et de Beni Yenni, que les feux se sont déclarés. Selon la Protection civile, ces feux sont maîtrisables et les agents sont sur place pour justement procéder à leur extinction. Comme chaque année, le feu emporte des hectares de forêts et de maquis. Ces incendies dus pour la plupart du temps, à l'incurie des hommes, sont une perte sèche pour la région causent également des maladies ou plutôt favorisent l'apparition de certaines maladies, notamment chez les personnes âgées et les enfants. La Kabylie redoute ces étés et les incendies, malgré l'installation des postes de vigie, sont tout le temps signalés. Passe encore quand la Protection civile arrive à contrôler et éteindre ces incendies, mais il arrive que le relief des massifs kabyles rende difficiles les opérations de lutte contre les incendies avec les moyens traditionnels, et le pays ne possède pas encore de canadairs dont la présence s'avère des plus nécessaires. Ainsi, la région souffre, depuis une semaine environ, de la canicule aggravée par les incendies et la pénurie d'eau.La colère des citoyens est à souligner surtout devant la pénurie d'eau. Ces derniers disent ne pas comprendre que pour une année aussi pluvieuse que cette année, on puisse souffrir du manque d'eau !