Le ton suppose que la page est tournée et qu'il n'y a aucun souci particulier à se faire au sein de l'alliance présidentielle. La petite poussée de fièvre dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira ne sont rien d'autre que des «manoeuvres (..) vouées à l'échec», estime le secrétaire général du FLN. Djamel Ould Abbès, qui s'exprimait, hier, en marge de la célébration du 40ème anniversaire de la diplomatie parlementaire a mis les récentes manifestations dans ces trois wilayas du pays sur le compte d'une tentative de déstabilisation du pays qui prend ses racines en 2011 où «certaines parties en Kabylie» tentaient de créer visiblement des troubles. Pour le premier responsable du vieux parti, ces manoeuvres «ont été et seront vouées à l'échec». Cette réaction, la première du FLN depuis le refus par les députés de la majorité d'un amendement présenté par le Parti des travailleurs, dans la loi de finances 2018, ayant trait à tamazight, place le débat, au niveau de la manipulation politicienne. Djamel Ould Abbès a, à ce propos, clairement annoncé la couleur en soulignant l'attachement de son parti à «l'unité nationale» et mis en garde contre toute atteinte à ce qui réunit l'ensemble de la communauté nationale. Le secrétaire général du FLN ne s'est pas étalé sur la question, certainement pour ne pas donner matière à polémiquer sur un sujet, lequel, visiblement ne bénéficie pas du soutien de la majorité des citoyens de cette région du pays et de tous les citoyens algériens. Il faut dire qu'après quelques jours de relative tension, il semble que le «feu» n'ait pas pris et que les choses ont tendance à s'estomper. Sur le sujet d'un probable différend entre le FLN et le RND qui a fait, lui aussi, couler beaucoup d'encre, Ould Abbès a joué la carte de l'apaisement dans ce qui pourrait être compris comme un message amical à l'endroit du Premier ministre. Ainsi, sur les dernières élections locales, le secrétaire général du FLN a soutenu que son parti «ne s'est nullement ligué contre le Rassemblement national démocratique (RND)». Le propos est on ne peut plus clair et répond aux «accusations» d'alliances contractées avec d'autres formations reléguant le RND en position d'opposant dans nombre d'APW et d'APC. Pour le patron du FLN, il n'y a aucune manoeuvre politicienne à voir dans l'attitude des cadres locaux de son parti. Les alliances auxquelles le FLN a eu recours au niveau de certaines Assemblées locales ont été faites avec des «partis politiques qui ne sont opposés ni au président de la République ni à son programme». Pour ce qui le concerne, en tout cas, le RND est le premier «allié» du FLN. On aura compris que l'épisode électoral est «une compétition cordiale et non (pas) une guerre», a expliqué le secrétaire général du vieux parti, dont le ton suppose que la page est tournée et qu'il n'y a aucun souci particulier à se faire au sein de l'alliance présidentielle.