Les SG du FLN et du RND Le FLN réunira, aujourd'hui à 15 heures au CIC à Alger, tous ses candidats aux élections locales pour recevoir les dernières instructions avant d'affronter l'épreuve du terrain. En deux jours, quatre événements médiatiques de taille se sont succédé pour mettre aux prises les deux plus grandes formations politiques du pays, le FLN et le RND alors que la campagne électorale ne démarre officiellement que ce matin. Tout a commencé mardi dernier quand le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a eu un large écho médiatique lors de son passage à la Radio nationale Chaîne 3 où il a abordé, en toute franchise, tous les sujets brûlants de l'actualité. Le financement non conventionnel, Chakib Khelil, les appels à l'armée, l'opposition... Les dossiers étaient trop porteurs au plan médiatique. Ce n'est pas à son âge que Djamel Ould Abbès va apprendre à faire des grimaces. Il a immédiatement décelé le danger d'une pareille prestation médiatique qui allait éclipser le FLN. Ce qui est inacceptable pour le parti majoritaire à la veille du débat de la campagne électorale. Dans l'après-midi de mardi, Djamel Ould Abbès monte au créneau et occupe la scène médiatique une réplique médiatiquement plus succulente. Il s'avance sur le rendez-vous de 2019 et annonce que «le futur président de la République sera issu du FLN». Deux jours plus tard, soit avant-hier, Ouyahia enchaîne par une autre prestation à la Télévision nationale dans le cadre de l'émission Hiwar Esaa. Il fait une autre sortie médiatique promptement rattrapée par une seconde salve de Djamel Ould Abbès. Ce dernier, à l'issue d'une réunion avec les mouhafehds de son parti, remet une couche sur la présidentielle, en soutenant que «l'armée ne choisira pas le prochain président de l'Algérie». Djamel Ould Abbès appuie ses propos par des déclarations du chef d'état-major. «La déclaration de Gaïd Salah est claire. L'armée a un rôle qui est celui de protéger le pays, assurer la sécurité, l'intégrité du territoire national et l'unité du peuple», a rappelé Ould Abbès insistant encore une fois sur le fait que «le candidat à l'élection présidentielle de 2019 sera issu du FLN». Ainsi placé sur l'orbite de la bataille médiatique, le FLN réunira à ce matin ses candidats, au CIC, qui doivent recevoir les dernières instructions de la direction du parti avant d'affronter l'épreuve du terrain. L'échéance est surtout cruciale, le FLN talonné par le RND lors des dernières législatives. Sur le plateau de l'Entv avant- hier, Ahmed Ouyahia a clairement soutenu que le paysage médiatique sera remodelé à l'issue de ces élections locales. En d'autres termes, le RND glanera encore davantage de sièges au FLN, ce qui n'est pas fait pour arranger les choses au sein du vieux parti. Dans la soirée, Ould Abbès fera son apparition à l'Entv où il s'exprimera encore une fois sur ces sujets d'actualité et surtout médiatiquement porteurs. Il est clair que le but est d'occuper le plus possible le terrain aussi bien politique que médiatique. Car en réalité, il n'y a pas de divergences de fond entre Le FLN, comme son alter ego, le RND. La bataille médiatique que se livrent les deux frères ennemis est à apprécier dans le cadre d'une joute électorale et sans plus. Nous ne sommes pas en compétition avec le FLN car au final nous sommes un quarteron de partis qui soutiennent le programme présidentiel, notre souci politique est de faire gagner la majorité présidentielle et notre souci partisan est d'améliorer notre score électoral», a insisté Ahmed Ouyahia. «Nous ne sommes pas dans une logique d'adversité avec le FLN. Nous nous situons dans une posture de complémentarité avec le FLN et les partis de l'alliance présidentielle. C'est ce qui a été convenu lors de la réunion des quatre partis (de la majorité) avec le Premier ministre: s'éloigner le maximum possible de ces querelles internes qui ne peuvent qu'affaiblir la majorité présidentielle», poursuit notre interlocuteur, a encore insisté hier, le porte-parole du RND, Seddik Chihab.