Le FLN et le RND semblent préparer avec beaucoup d'énergie ces élections Les prochaines partielles, qui se précisent à la suite de la décision du conseil des ministres, animeront cet été la Kabylie. D'ores et déjà, les uns et les autres affûtent leurs armes les uns en essayant de ratisser large, les autres en procédant à des remaniements organiques en mesure de leur faire affronter la scène régionale. Alors que le FFS s'arrime à sa première position de refus de la dissolution qui, selon ce parti, est plutôt un coup d'Etat juridique et contre laquelle il essaie tant que faire se peut de se battre avec à l'esprit le fait accompli de l'Exécutif, les autres formations politiques s'attellent à scruter les horizons avant de se lancer dans l'arène. Ainsi, le RCD dit vouloir tout faire pour essayer de «ravir les assemblées locales afin de les préserver de la mafia», alors que le PT, lui, entre dans la compétition pour «préserver l'unité nationale». Les partis dits nationalistes, comme le FLN et le RND, semblent préparer avec beaucoup d'énergie ces élections. le FLN veut absolument regagner sa place de parti majoritaire dans la région, une place qui lui a toujours été ravie par les autres formations politiques, notamment le FFS et le RCD en Kabylie. Le RND, qui s'est essayé et à plusieurs reprises, de se placer dans la région sans réellement y parvenir, tient à faire de ces partielles le moteur de son futur ancrage, une mission assez difficile sinon impossible. Il reste les autres partis, dont le PT avec une Louisa Hanoune très populaire et une UDR dont le patron est un ancien du RCD, qui semble ne pouvoir puiser que chez les dissidents de ce parti. Le MSP, n'ayant guère de réel ancrage populaire dans la wilaya, exception faite des quelques ouailles à Draâ Ben Khedda et à Tizi Ouzou ville, et le MNR quasiment absent de la scène, et la carte politique régionale est toute tracée. Ces partis donc se préparent à entrer en scène, alors que la situation locale est des plus délétères, notamment au plan économique. Les APC ont démontré, lors de ces dernières années, que la gestion du moindre problème leur échappe, du moins c'est ce que prétendent les actuels élus qui affirment que les communes n'ont plus que la voirie à assurer et encore! Certes, d'ici à la tenue du scrutin, les choses pourront évoluer, mais si la situation reste en l'état, il sera bien difficile de prévoir le taux de participation au scrutin. Les archs divisés ne seront pas d'un grand secours, bien au contraire. Si l'aile dialoguiste semble pouvoir s'aligner sur les thèses du RND, les antidialoguistes s'apprêtent à s'aligner sur les partis dits démocratiques, chacun selon sa «proximité».