Il est des artistes qui cachés dans l'ombre conjuguent passion et amour de l'art. De jeunes talents se découvrent chaque jour, souvent une rencontre fortuite vous met en face de l'un des artistes cachés qui dans l'ombre conjuguent passion et amour de l'art. C'est le cas de ces jeunes photographes qui lors de l'exposition de fin d'année de leur école, ont exposé à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou quelques-unes de leurs oeuvres. Ainsi, sous la direction du professeur de photo Kaddour Abdelkader, le jeune Ouyed Aguellid passionné de photographie, aussi timide que plein de talents qui ne cherchent qu'à percer, vous montre avec une retenue certaine quelques-unes de ses photos prises sur le vif. La photographie en noir et blanc d'un rucher antique ou d'un bijou et celle représentant une des camarades sert de modèle en habits traditionnels, sont pour le moins d'une saisissante beauté. Le paysage en perspective d'un site enneigé augure d'un certain doigté de l'artiste qui déjà semble manier avec dextérité l'objectif. Aghellid nous promène à travers ces photos en commentant doucement «celle-ci est une cascade, celle-là est un paysage, remarquez la beauté des lieux et vous comprendrez que la photo n'a fait que fixer cela!» Rejoint par une de ses camarades, Kahina, originaire de Tirmitine près de Draâ Ben Khedda, Aguellid dira que «le voeu des artistes est de continuer à se perfectionner quitte pour cela à aller sous d'autres cieux!» Kahina elle, prenant le temps de réfléchir explique que pour elle «l'idéal est d'ouvrir une boutique chez elle et de continuer à immortaliser par l'image la beauté de la nature!» Certaines photos sont dignes de professionnels qu'ils aspirent à devenir ! Ainsi celle représentant le berger est-elle le summum de l'art, le photographe a su redonner l'atmosphère et aussi rendre toute la symbolique par la photo. Pour un peu on dirait que ces clichés pris sur le vif sont les oeuvres de grands photographes. Dans ces écoles privées, il se trouve des artistes que l'école publique a tout simplement ignoré. C'est le cas de ces jeunes photographes et aussi de leurs camarades de la section couture. Il faut voir ces magnifiques costumes traditionnels rehaussés d'une pointe de modernité pour se rendre compte de ces talents cachés que renferment ces écoles. Aguellid veut bien nous servir de cicérone et de parler avec passion des heures de travail qu'il a fallu pour donner par exemple à la fouta de soie ce plus qui la rend encore plus belle! Ces robes ont subi une touche qui a carrément transformé l'ensemble en quelque chose d'assez original et beau à la fois! Plaisir des yeux, l'exposition animée par ces jeunes talents a surpris agréablement plus d'un! Ainsi dans l'ombre et avec souvent des peines indicibles de jeunes gens s'initient à l'art et se perfectionnent.On ne peut que les encourager en leur disant bravo!