Les artistes qui nous ont marqués L`année 2017 a vu la disparition de plusieurs noms de la scène culturelle algérienne, laissant pour la majorité d'entre eux une longue et riche carrière derrière eux, d'autres sinon une oeuvre inachevée. L 'année 2017 a vu de nombreux artistes disparaître, que ce soit ici ou ailleurs comme personnalités très importantes. Mais contentons-nous de parler de l'Algérie où la scène culturelle a vu de nombreux artistes la quitter laissant dernière eux une longue et riche carrière et dont certains, une oeuvre inachevée. Le premier qui est parti en début d'année 2017 est le musicien-arrangeur, Sidali Bahri, parti le 5 janvier à l'âge de 59 ans. Il sera rejoint une semaine plus tard par le comédien et homme de théâtre Abou Djamel, Arezki Rabah de son vrai nom, disparu à 79 ans. Ce fut après le tour de Hadj Rahim, réalisateur de la première «caméra cachée», à 83 ans, suivi du comédien et chansonnier, Djaffar Bek, un des pionniers du sketch et du music-hall en Algérie, décédé à l'âge de 90 ans le 31 janvier. Pour sa part, l'ancien chanteur de raï Skander Sanhadji, décède quant à lui le 13 février à Oran, à l'âge de 84 ans. Disparaitra ensuite l'écrivain et président de l`Académie algérienne de langue arabe, Abderahmane Hadj-Salah, qui nous quittera le 5 mars à Alger à l'âge de 90 ans, suivi des jeunes musiciens Lahcène Bouazza (35 ans) et Mimoun Sennouci (20 ans), tous deux de la troupe folklorique «Forsane Maghnia» disparus dans un accident de la route. Deux mois plus tard, vont tirer leur révérence l'un après l'autre, l'ancien journaliste, écrivain Abdelkrim Djillali, parti le 8 mai à l'âge de 61 ans, l'accordéoniste Omar Ziyat, connu sous le nom de Omar Sono Safi (56 ans) et le chanteur kabyle, Moussa Kerbache, décédé à l'âge de 53 ans. Aussi ce fut le tour du chanteur chaâbi, Sid Ahmed Zeghiche (63 ans) disparu le 10 juin à Mostaganem. Il est rejoint une semaine plus tard par le réalisateur et comédien Yacine Bendjemline à 56 ans, puis le poète Ahmed Saïdi, mort le 23 juin à Oran à l'âge de 84 ans. Les 27 et le 30 du même mois disparaissent, respectivement, le musicien-batteur Mohamed Keche à l'âge de 65 ans et le poète et parolier Belhadri Belhadri à l'âge de 63 ans. Le mois de juillet réalisera sa plus grosse hécatombe. En effet, vont disparaître successivement, le violoniste de l'Orchestre de l'opéra d'Alger, Ali Rouabhi, décédé à Alger à l'âge de 64 ans, le chanteur kabyle, Mohamed Azerzour à Bejaïa à l'âge de 73 ans, le chantre de la chanson oranaise Blaoui El Houari, survenu à Oran à l'âge de 91 ans ainsi que le comédien et humoriste Rachid Zeghimi à Constantine à l'âge de 72 ans. Le chanteur populaire Houari Aouinet quant à lui meurt à Oran à l'âge de 70 ans, suivra le cinéaste Youcef Bouchouchi (78ans) survenu à Alger. Le mois de septembre ne sera pas en reste puisque plusieurs artistes seront ravis aux leurs. On citera tour à tour le chef d'orchestre Rachid Saouli (65 ans) et l'acteur et réalisateur Mahmoud Zemmouri à l'âge de 71 ans. Du cinéma on revient au monde de la musique avec la disparation à l'âge de 100 ans du doyen de la musique andalouse, Mustapha El Hassar et du chanteur kabyle Amar Sghir. Côté arts plastiques on enregistra la disparition en novembre à quelques jours d'intervalle, des plasticiens Salah Hioun et Choukri Mesli ainsi que le sculpteur Belkacem Boufersaoui, survenu à 68 ans. Suivra le décès le 3 décembre à Paris de Salah Hadjal, autre artiste -peintre à l'âge de 66 ans. Enfin le romancier et universitaire Noureddine Sâadi, clôture cette liste mortifère le 14 décembre à l'âge de 73 ans après avoir publié son quatrième ouvrage «Boulevard de l'abime» cette année aux éditions Barzakh. Un livre qui vient d'être couronné à titre posthume du Grand Prix Assia Djebar du prix du roman en langue française. Un prix que la présidente du jury Naget Khadda a accueilli non sans dérouler le riche parcours de cet homme, toute émue, les larmes aux yeux...