Elle a décidé de la tenue du conclave ordinaire, le 17e du genre, les 20 et 21 décembre à At-Zmenzer, près de Tizi Ouzou et ce, parallèlement aux actions prévues pour aujourd'hui : marche et grève. Le 17e conclave de la Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou s'ouvre aujourd'hui à At-Zmenzer, une commune située au sud du chef-lieu de wilaya, à quelque huit km environ. Les délégués, qui se retrouveront après la marche, à At-Zmenzer, auront à débattre de plusieurs points, tels que le bilan financier de la Cadc, le bilan des actions menées, le résultat des consultations avec les commerçants au sujet du non-paiement des impôts et enfin, l'examen des perspectives comme l'action du 12 janvier 2002 (yennayer) ainsi que la saisine des instances internationales. Depuis quelques jours, des délégués de la Cadc sillonnent les villes et villages de Kabylie, collant des affiches appelant les citoyens à participer en masse à la marche, que l'on veut, aussi grandiose que celle du 21 mai dernier et aussi marquer leur adhésion au mouvement de grève générale prévue pour aujourd'hui jeudi. Une voiture «pie» appelant, elle aussi, à la marche, sillonne les rues des cités à la périphérie de Tizi Ouzou. Plaçant cette «manifestation» populaire sous le signe du «devoir de conscience», la Cadc entend ainsi «exiger la libération des détenus arrêtés depuis le jeudi 6 décembre, dénoncer les traîtres et aussi exiger la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et ce, sans la moindre compromission». Dans une déclaration rendue publique et expliquant la marche d'aujourd'hui, , la Cadc souligne: «Face à la crise qui frappe la Kabylie, à la suite des événements sanglants dont l'onde de choc a dépassé les frontières, le pouvoir engage un dialogue qui d'avance, porte les germes de son échec», et la Cadc d'évoquer pour cela, la qualité des délégués, selon elle, «préfabriqués» pour les besoins de la circonstance. Selon la coordination de la wilaya de Tizi Ouzou, comme pour enfoncer le clou, «ces» faux délégués: (ceux qui sont actuellement en discussions avec le Chef du gouvernement Ndlr)... «en déficit de crédit et de représentativité sont qualifiés de renégats et d'usurpateurs par tous les fidèles au sang de nos martyrs...» La déclaration de la Cadc affirme que «la jeunesse kabyle, qui n'est pas prête à abdiquer et encore moins à capituler, est décidée à continuer le combat et accepter, pour ce faire, de subir les affres de la répression..» Et de revenir, avec rogne, sur le sort des jeunes arrêtés et dont la Cadc demande toujours la libération. Pour sa part, à la veille de la marche d'aujourd'hui, la coordination communale de Bouzeguène a, elle aussi, rendu publique une déclaration dans laquelle elle revient, avec une certaine amertume, sur le fait que «la Cadc de Tizi Ouzou avait décidé d'exclure les membres des neuf délégations», dont les délégués de Bouzeguène. Cette exclusion est considérée comme arbitraire par la coordination de Bouzeguène. Et la déclaration de poursuivre que la population de Bouzeguène consultée déclare: «Toute participation aux conclaves doit être subordonnée à la présentation d'un mandat prouvant que chaque délégué est l'émanation d'une base reconnue.» Bouzeguène, forte de cette proposition de principe, entend que «ce mandat doit être dûment authentifié soit par l'apposition du cachet du village, quartier ou, à défaut, par un PV de réunion réalisée en présence d'un huissier territorialement compétent». Puis la coordination de Bouzeguène demande que «les PV soient rendus publics et communiqués aux Coordinations afin d'identifier les délégués qui constitueront le conseil de la Cadc». Enfin, Bouzeguène considère que «tous ceux qui ne souscrivent pas à cette règle doivent être exclus. De même que les décisions et actions doivent être prises par consensus de toutes les coordinations...» Et de conclure: «Tant que ces mesures ne seront pas respectées, tout acte provenant des récalcitrants est nul et non avenu...»