Des clubs affirment que des joueurs ont signé ailleurs alors qu'ils sont toujours sous contrat. Alors que la date de clôture de la période des transferts approche à grands pas (15 août), c'est le flou total pour certaines transactions pour lesquelles le passage par la chambre fédérale des résolutions des litiges semble tout indiqué. L'onx fera simplement remarquer qu'il est dommage que l'attention se focalise sur ces histoires de transferts alors que les problèmes du football algérien sont autrement plus importants et cruciaux. Depuis quelques semaines il n'y en a que pour certains joueurs dont le nom apparaît en grosses manchettes alors qu'il ne s'agit là que de joueurs vraiment très moyens qui ne méritent pas que l'on fasse un tapage médiatique autour de leur personne. Le fait que l'équipe nationale soit tombée si bas est la preuve plus que concrète d'un football algérien qui n'en finit pas de comptabiliser ses échecs. Un football qui n'a plus de joueurs talentueux ni d'éléments à même de lui permettre d'espérer. Alors quand on voit ces pseudo-vedettes se prendre pour ce qu'elles ne sont pas, s'afficher en tête de l'actualité sportive, on se dit que le football algérien est, décidément, loin de voir la lumière du jour. Des pseudo-vedettes à l'image d'un Maouche ou d'un Ouslahi qui disent une chose et son contraire, passent d'un club à l'autre avec une facilité déconcertante. Disons-le tout net : ils ont bien raison d'en profiter puisque la presse continue à leur ouvrir ses colonnes et surtout parce qu'ils ont, en face d'eux, des dirigeants complètement disjonctés qui usent et abusent de l'argent qui est dans les caisses parce qu'il n'est pas le leur. Tout cela non pas pour chercher à rehausser le niveau de notre football mais juste pour faire plaisir à leurs supporters. Le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua ne s'y est pas trompé lorsqu'il a affirmé : «Nous assistons à un semblant de marché des transferts pour de petits joueurs, qui sont, d'ailleurs, toujours les mêmes et qui passent d'un club à l'autre. On agit ainsi juste pour répondre à la pression des supporters». Le MJS vient de se mettre de la partie pour annoncer qu'il va fouiner dans les comptes de ces clubs. Ce n'est vraiment pas trop tôt. Toujours est-il qu'il ne se passe pas un jour sans que l'on apprenne qu'un club a acquis tel joueur qu'un autre club revendique. Cela, il faut bien l'admettre, est inhérent au fait que les clubs vivent dans l'anarchie la plus totale, sachant qu'ils ne risquent rien de la part des instances qui dirigent le football algérien. la saison dernière, la Ligue nationale avait sommé par deux fois ces clubs de déposer en son siège une copie des contrats signés par les joueurs. Seuls quelques clubs et pour certains joueurs, avaient daigné obéir à cette réquisition. Les autres, la grande majorité, avaient préféré faire la sourde oreille. Si la LNF avait usé du droit que lui donne la réglementation de ne plus programmer un club qui ne répond pas à ses doléances, nul doute que son siège aurait été envahi de dossiers de contrats. Mais la LNF joue à celle qui cherche à écouter tout le monde, même celui qui agit contre les intérêts de notre football. C'est pourquoi aujourd'hui on se retrouve dans une grande mélasse ne sachant qui dit vrai et qui dit faux. Des clubs affirment n'avoir pas déposé de contrats à la LNF mais les détenir chez eux. Normalement, ces contrats-là auraient pu n'avoir aucune valeur mais il se trouve que M.Raouraoua a affirmé, lors de sa dernière conférence de presse, que la LNF va être obligé de les prendre en compte. Il restera donc à ces clubs à démontrer l'authenticité des documents qu'ils ont en leur possession pour faire valoir leurs droits sur les joueurs qu'ils revendiquent. Mais nous n'en sommes pas encore là, d'autant que des joueurs indiquent qu'on a signé à leur place. Cela promet bien du travail à la FAF et à sa chambre des résolutions des litiges. Quant à la LNF, il ne lui restera plus qu'à compter ses bourdes.