«Nous apporterons notre soutien au gouvernement irakien et au gouvernement algérien.» Une fois que la nouvelle de l'enlèvement des deux diplomates algériens à Bagdad s'est répandue à travers le monde, Washington s'est empressée de réagir en condamnant cet acte et a proposé son aide au gouvernement algérien pour tenter d'obtenir leur libération. «Nous condamnons cet enlèvement et nous condamnons les terroristes, les insurgés et les criminels de droit commun qui commettent ces agissements», a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli. Et d'ajouter: «Nous apporterons notre soutien au gouvernement irakien et au gouvernement algérien, en appelant à la libération inconditionnelle de ces diplomates et en coordonnant les efforts destinés à assurer leur libération et celle de tous les otages qui sont détenus en Irak.» La France a également exprimé, hier, sa «vive préoccupation» après cet enlèvement. «La France exprime sa vive préoccupation après l'enlèvement, hier à Bagdad, du chargé d'affaires d'Algérie et d'un autre membre de la mission diplomatique algérienne en Irak», a affirmé la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères, Cécile Pozzo di Borgo tout en soulignant «l'importance de la présence du personnel diplomatique en Irak, qui témoigne de l'engagement de la communauté internationale aux côtés du peuple irakien». Paris «appelle une nouvelle fois tous les Irakiens à se détourner de la violence». Interrogée sur d'éventuelles mesures supplémentaires destinées à assurer la sécurité des diplomates français à Bagdad, Mme Pozzo di Borgo a répondu que «la sécurité de nos diplomates en Irak est une préoccupation constante». «Nous prenons toujours les mesures de sécurité appropriées», a-t-elle assuré. Jusqu'à l'heure, les autorités algériennes n'ont toujours pas d'information concernant ce kidnapping d'autant plus qu'il n'a pas encore était revendiqué. «Nous attendons, mais pour le moment nous n'avons reçu aucune nouvelle d'eux», a affirmé, hier, Abdel Wahab Fellah, fonctionnaire en poste à l'ambassade. De son côté, le Premier ministre irakien, Ibrahim Al-Jaafari, a redemandé aux diplomates en poste à Bagdad de respecter les règles de sécurité. «Les diplomates sont une cible. Nous avons déjà eu une réunion avec eux et nous insistons pour qu'ils respectent les mesures de sécurité. Ils connaissent parfaitement la situation sécuritaire à Bagdad», a dit M.Jaafari, tout en assurant que les forces spéciales allaient «accroître le niveau des mesures de protection envers les diplomates». Il est vrai que les diplomates constituent l'une des cibles privilégiées de la guérilla. Cette dernière tente, à travers sa stratégie, d'isoler le gouvernement irakien sur le plan international. Pour rappel, le chef de la mission diplomatique égyptienne à Bagdad a été enlevé le 7 juillet dernier, son homologue bahreïni a été blessé lors d'une tentative d'enlèvement, le convoi de l'ambassadeur du Pakistan a été attaqué et la voiture de l'ambassadeur de Russie a été criblée de balles. A noter que près de 45 ambassades et représentations diplomatiques sont en activité en Irak, selon le ministère des Affaires étrangères.