La promotion du secteur passe par le développement des ressources humaines. C'est ce qu'a affirmé hier à Alger le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia. Lors d'une rencontre qui a regroupé les directeurs des agences et centres de recherche au siège du ministère, M.Harraoubia a exprimé sa détermination à faire aboutir la nouvelle loi de la recherche 2006/2010 avant la fin de l'année en cours. Cette loi qui, selon le responsable du secteur, prendra en charge toutes les préoccupations du secteur «devrait rentrer en vigueur conjointement avec le plan quinquennal 2005-2009 du président de la République». La future loi sur la recherche, qui amendera la loi 98/11, intervient afin d'»adapter le secteur à l'évolution des sciences et des technologies et des sciences de l'information et de la communication», a expliqué le ministre. Le ministre a également insisté sur la nécessité d'impliquer tous les centres de recherche et toute la communauté universitaire «de la manière la plus large» pour l'élaboration de cette loi, ajoutant que «600 laboratoires de recherche ont été consultés» dans cette démarche. 252 milliards de dinars seront affectés à l'enseignement supérieur dans ce plan quinquennal, annoncé par le président de la République qui a «donné des instructions fermes concernant la formation des enseignants», a précisé le ministre. Le Fonds national de la recherche pour l'année en cours est de 1,5 milliard de dinars, une enveloppe que la directrice de la recherche scientifique et du développement scientifique et technologique au niveau du ministère, Mme Houria Rabah, estime «insuffisante au vu de l'attente et de la demande des chercheurs». Après un travail de réflexion engagé en 2003, quatre commissions ont été installées, le 20 juin dernier, pour examiner les contraintes de la recherche, la révision des textes de loi relatifs à la recherche et au développement des ressources humaines. Le problème «majeur» auquel fait face la recherche reste lié au manque d'infrastructures, selon le rapport établi par ces commissions et qui a été présenté lors de cette rencontre. A ce propos, le ministre a annoncé qu'un programme de soutien de 300 millions de dinars a été élaboré pour la réalisation de 350 locaux destinés aux centres de recherche alors que 455 laboratoires de recherche sont également en voie de réalisation. Un budget spécial pour l'organisation de séminaires et de rencontres scientifiques est à l'étude ainsi qu'un projet de loi pour réguler les dépenses de la recherche. Un nouveau projet de contrat-programme est également à l'étude. Il porte sur la prolongation de la durée de ce contrat qui passera ainsi de trois à quatre ans avec possibilité d'une cinquième année. La promotion de la recherche scientifique passe selon le ministre par «le développement des ressources humaines et le renforcement de la formation des chercheurs». «Nous essayons de mettre en place un mécanisme en vue de mettre en synergie les moyens qui existent au niveau des centres et des universités», a-t-il ajouté, soulignant que la révision de la loi 98/11 relative à la recherche scientifique vient «en réponse aux préoccupations des chercheurs». A l'échelle nationale, on dénombre neuf centres de recherche et trois agences à savoir, l'Agence nationale de développement de la recherche universitaire (Andru), de la recherche en santé (Andrs) et de valorisation de la recherche scientifique et de développement technologique (Anvredet). Les agences sont des structures de suivi, de financement, d'évaluation et de coordination alors que les centres de recherche sont des structures de recherche et d'exécution.