La colère toujours plus grandissante des médecins résidents La marche pacifique initiée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) au sein de l'hôpital Mustapha Pacha a mal tourné. Des scènes de maltraitance qui ont soulevé une vague d'indignation. Des médecins résidents ont été violemment interpellés hier, par les services de l'ordre. La marche pacifique initiée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) au sein de l'hôpital Mustapha Pacha a mal tourné. Les contestataires ont été passés à tabac par la police anti-émeute qui voulait coûte que coûte étouffer la manifestation. Bilan: plusieurs blessés ont été signalés, d'autres ont été embarqués par les mêmes services. Les images ont d'ailleurs, fait le tour des réseaux sociaux, suscitant la colère de la population. Suite à l'échec des pourparlers avec la tutelle, les médecins ont décidé de passer à un stade supérieur pour faire une démonstration de force. Plusieurs médecins se sont déplacés des quatre coins du pays pour participer à cette action de grande envergure. Le collectif voulait en fait, forcer la main aux autorités concernées au sujet de l'abrogation du caractère obligatoire du service civil. Un point crucial sur lequel le gouvernement demeure évasif. En effet, lors de la dernière rencontre entre le Camra et le ministre de la Santé, de la Population et la République hospitalière, Mokhtar Hazbellaoui s'est simplement contenté de dire que le dossier se rapportant à cette question est toujours au niveau de l'APN. Pour ce qui est de la revendication portant sur le Service national, le ministre leur a affirmé là encore que la question était à l'étude au niveau du ministère de la Défense nationale et que les points relatifs à la pédagogie étaient du ressort du ministère de l'Enseignement supérieur. Après cette entrevue, la déception s'est faite grande chez les représentants du Camra qui se sont dits peu convaincus par les «réponses» de la tutelle qui a clairement explicité qu'elle n'est point en mesure de satisfaire leurs doléances. Les mêmes représentants avaient promis de poursuivre leur mouvement de contestation tant que leurs revendications les plus élémentaires resteraient en suspens, promettant au passage de durcir davantage la contestation si rien ne bouge. Ils parlent à présent d'obstruction de toute voie du dialogue. Une situation qui selon eux, ne fait qu'exacerber la colère toujours plus grandissante des médecins résidents qui sont passés de grèves cycliques à un débrayage illimité. Le fait de réprimer cette manifestation pacifique de manière aussi fracassante conduira à creuser encore plus le fossé entre la tutelle et les médecins résidents. Conséquence: le recours à la violence n'apaisera certainement pas les tensions.