Le ministre de la Justice, garde des Sceaux Le ministre de la Justice a assuré que le casier judiciaire ne constituera plus un blocage pour les personnes qui avaient des antécédents et qui sont à la recherche d'un emploi. Le décès des ressortissants algériens à l'étranger n'est pas une affaire close. La justice algérienne a engagé les procédures pour faire la lumière sur ce sujet. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé jeudi à Alger que le parquet algérien avait ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la mort suspecte d'un ressortissant algérien en Espagne et de deux autres en France. «Le parquet algérien a ouvert une enquête afin d'élucider les circonstances de la mort suspecte d'un ressortissant algérien en Espagne, conformément à l'article 588 du Code de procédure pénale de 2015, a indiqué Tayeb Louh lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Le ministre se réjouit de l'ouverture de cette enquête, la première du genre, et ce grâce à l'amendement du Code pénal. «Ce ne sont pas les autres qui vont enquêter à notre place», a-t-il affirmé, tout en précisant que dès que la dépouille sera transférée en Algérie elle fera l'objet d'une profonde autopsie. «Les autorités espagnoles ont enquêté sur les circonstances mystérieuses de la mort d'un ressortissant algérien en Espagne», a-t-il poursuivi, ajoutant que «l'Algérie a ouvert à son tour une enquête sur l'affaire, en vertu du Code de procédure pénale». Concernant les deux citoyens algériens assassinés dans des circonstances suspectes en France, le ministre a souligné que «le parquet a ouvert une enquête conformément au Code de procédure pénale, rappelant que l'Algérie est liée avec la France par une convention dans le domaine pénal «un des résultats positifs des réformes du président de la République visant à préserver la dignité du citoyen algérien». Interpellé par ailleurs sur la mort du petit Ramzi à Douaouda-Marine, le ministre a assuré que «l'enquête est toujours en cours». «Nous avons donné l'ordre d'effectuer une autopsie et des analyses dans des laboratoires spécialisés pour connaître les tenants et aboutissants de ce drame». Au sujet des médecins résidents qui ont été tabassés par les services de l'ordre, le ministre ignore si une plainte a été déposée au niveau de la justice. «Je ne suis pas au courant de toutes les plaintes déposées au niveau de la justice», a-t-il réitéré, en guise de justification. Louh a indiqué dans ce sens que la justice veillera au respect des libertés et de la dignité des personnes. Pour preuve, il a annoncé que le casier judiciaire ne constituera plus un blocage pour les personnes qui avaient des antécédents et qui sont à la recherche d'un emploi. Un projet de loi permettant l'intégration des personnes inculpées a été adopté lors du dernier Conseil des ministres. Tayeb Louh a reconnu que beaucoup de jeunes n'arrivent pas à décrocher un poste à cause de leur casier judiciaire. Il a donné comme exemple le cas de celui qui était impliqué dans des affaires de vol et ne peut pas être employé comme comptable ou caissier. Le ministre a soulevé le phénomène de diffamation qui a pris des proportions alarmantes. «Nous avons presque 4000 affaires de diffamation enregistrées au niveau de la justice», a déploré l'hôte des sénateurs qui qualifie ce chiffre d'inquiétant. Selon lui, un tel état de fait nécessite de prendre des mesures de prévention pour éviter le recours à chaque fois à la justice.