La célébration de ce grand jour, considérée comme une porte qui s'ouvre sur le Nouvel An Le monde culturel vivra le début de l'année 2968 dans une joie jamais ressentie jusque-là. Cette année, Yennayer est journée officiellement fériée. La mesure a été prise par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et saluée à l'unanimité dans toute l'Algérie qui se réconcilie avec elle-même. à cette occasion, la wilaya de Tizi Ouzou s'apprête à vivre cette date de début de l'année amazighe, appelé aussi «Tabburt N useggas» dans une ambiance festive par excellence. Une semaine de festivités diverses a d'ailleurs été lancée hier par la direction de la culture ainsi que différents organismes. Dans une allocution d'ouverture des festivités, la directrice de la culture, Mme Nabila Goumeziane, affirme que cette année, la célébration de ce grand jour, considérée comme une porte qui s'ouvre sur le Nouvel An, appelé également «Taburt N Usegwas»revêt un caractère historique après son officialisation par Son Excellence le président de la République Monsieur Abdelaziz Bouteflika, qui l'a décrétée journée nationale, chômée et payée, au grand bonheur de l'ensemble du peuple algérien. Elle insistera surtout sur le fait que ce premier jour de l'An amazigh, est l'un des puissants dénominateurs communs, pour le peuple algérien qui consolide notre histoire et notre culture. Aussi, pour marquer cette date, plusieurs fois millénaire, de nombreux partenaires se sont joints à la direction de la culture à l'instar de la direction de la jeunesse et des sports et du théâtre régional Kateb Yacine. Un riche programme est depuis hier, dimanche, étalé au public de la wilaya de Tizi Ouzou sur plusieurs sites comme la Maison de la culture et ses annexes, la place de l'Olivier, la place Aït Menguellet, le théâtre régional et la place de l'ancienne mairie du centre-ville. Des expositions diverses seront organisées durant toute la semaine avec la participation de plusieurs wilayas d'Algérie. Les invités de Tizi Ouzou viendront donc d'Alger, Boumerdès, Tipasa, Blida, Tlemcen, Chlef, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Sétif, Batna, Khenchela, Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Tébessa, Ghardaïa, Illizi, Tamanrasset, Adrar et Tindouf. Plus d'une centaine d'exposants dont une quarantaine viendront donc étaler leur savoir-faire en matière d'artisanat dans une exposition permanente qui se tiendra jusqu'au 12 janvier. La date est également l'occasion pour évoquer Yennayer avec des chercheurs et universitaires qui animeront des communications et des conférences qui l'aborderont de plusieurs angles. Slimane Hachi, chercheur et anthropologue, directeur du Cnrpah d'Alger, Abdenour Abdeslam, chercheur et écrivain, Brahim Tazarart, éditeur et auteur, Saïd Chemakh, enseignant à l'université Mouloud Mammeri, Hamid Bilek, archéologue et ancien cadre au HCA et Mustapha Bouzidi parleront de cette date dans le cadre d'un séminaire national qui se tiendra lors de cette semaine sous le thème «Yennayer, un symbole et une histoire plusieurs fois millénaire». De son côté, le théâtre régional Kateb Yacine abritera, pour la circonstance, un grand gala artistique animé par le chanteur Djamel Allam en collaboration avec la direction de la culture, la commune de Tizi Ouzou et la radio locale, la soirée de jeudi 11 janvier. Le théâtre durera toute la semaine avec des pièces animées par des troupes locales. Le public amoureux du 4ème art aura ainsi l'occasion de voir la pièce théâtrale «Le foehn» de Mouloud Mammeri traduite en langue amazighe.