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La police boucle le quartier d'Al Mansour
DIPLOMATES ALGERIENS ENLEVES À BAGDAD
Publié dans L'Expression le 25 - 07 - 2005

Les points de contrôle ont été multipliés aux alentours de la région soupçonnée.
Alors qu'Alger observe un silence prudent dans l'affaire complexe de l'enlèvement des deux diplomates algériens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, jeudi à Bagdad, la police irakienne intensifie les recherches sur le terrain. Les services de sécurité irakiens ont bouclé le quartier d'Al Mansour situé dans la partie occidentale de la capitale Bagdad. «Des responsables de la police irakiennes estiment que les ravisseurs des deux diplomates algériens sont encore dans ce quartier», selon une information rapportée par l'agence de presse AP qui se base sur des témoignages affirmant que les ravisseurs ne peuvent pas aller plus loin. «La police a multiplié les points de contrôle des automobilistes et des piétons aux alentours de la région soupçonnée», ajoute la même source. Au quatrième jour de l'enlèvement des deux diplomates, les autorités algériennes préfèrent ne pas ébruiter cette affaire. Aucune information n'est distillée de la part de la cellule de crise installée à cet effet au ministère des Affaires étrangères. En parallèle, on apprend que les autorités algériennes ont mobilisé tous leurs relais en Irak à même de solutionner cette affaire dans les meilleures conditions. Déjà dans la soirée qui a suivi le rapt, une délégation d'experts et de diplomates très au fait du dossier irakien a été dépêchée à Amman, en Jordanie, pour y installer des cellules de crise. De même que les diplomates et ambassadeurs résidant dans les capitales limitrophes à l'Irak, l'Arabie Saoudite, la Syrie, l'Iran, la Jordanie, l'Egypte et la Turquie, ont été tous mobilisés par le gouvernement algérien toujours dans le souci de trouver un happy end à cette affaire. Le gouvernement les aurait instruits d'explorer et de trouver des pistes fiables qui les mèneraient à des intermédiaires pour libérer les deux diplomates. Par ailleurs, des messages de condamnation se poursuivent à Alger de la part de la société civile et des partis politiques. Hier, le parti de Faouzi Rebaine, AHD 54 a fermement condamné «l'enlèvement des deux diplomates algériens à Bagdad» dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le parti de Rebaine qui suit avec «intérêt les développements de cette affaire, partage la douleur et la peur des familles des deux diplomates, espérant qu'ils soient libérés sains et saufs dans les plus bref délais», a ajouté le communiqué de AHD 54. Le Parti des travailleurs s'est dit très inquiet de cette situation et espère «que nos deux compatriotes se sortiront sains et saufs de ce cauchemar pour retrouver leur famille mais aussi pour faire échec aux plans macabres qui visent notre pays». De son côté, le mouvement citoyen des archs «a appris avec indignation et stupéfaction la nouvelle de l'enlèvement des deux représentants diplomatiques algériens à Bagdad», a écrit un communiqué de la Coordination interwilayas des archs rendu public hier. «Cet acte ignoble, comme ceux précédemment perpétrés, est plutôt de nature à compliquer la crise irakienne qu'à la servir», a noté le document des archs estimant que «la communauté internationale est plus que jamais interpellée pour se solidariser et s'unir pour que ces diplomates retrouvent leur liberté».

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