Outre le défi de la quantité, le secteur s'attelle à relever le défi de la qualité En Algérie, avoir un toit n'est plus un rêve, mais plutôt une réalité palpable puisque au cours de ces deux dernières décennies et grâce à la politique sociale décidée par le président Bouteflika, plus de 3,6 millions de logements ont été construits. «Un petit chez-soi vaut mieux qu'un grand chez les autres». Qui ne rêve pas d'avoir son nid douillet pour y vivre avec sa famille? L'aspiration est légitime, mais sa réalisation n'est pas toujours facile. Cependant, en Algérie, avoir un toit n'est plus un rêve, mais plutôt une réalité palpable pour des millions d'Algériens. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler que ces deux dernières décennies, plus de 3,6 millions de logements ont été construits. 3 millions de logements ont été cédés au citoyen à des prix non seulement abordables, mais souvent dérisoires. Il s'agit là d'une politique sociale du logement décidée par le président de la République. Cette politique se poursuit toujours malgré la crise financière actuelle et l'Etat continue de lancer des programmes multiples pour satisfaire la totalité de la demande dans ce secteur. Après avoir réceptionné et distribué, au cours des 11 premiers mois de 2017, quelque 234.000 logements de différentes formules, le ministère de l'Habitat, et dans le cadre de la stratégie issue du plan d'action du gouvernement, va poursuivre les livraisons pour atteindre 1.6 million d'unités d'ici la fin du quinquennat (2015-2019). Il faut préciser qu'il existe plusieurs formules de logement en sus d'une aide pour l'achat du bien immobilier, financée par la Caisse nationale du logement (CNL). Le citoyen et selon son revenu peut choisir le logement de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du Logement (Aadl), le Logement public promotionnel (LPP), le Logement public aidé (ex LSP), le Logement public Locatif (LPL) ou encore le logement rural. Et pour l'ensemble de ces formules, il n'aura pas à débourser une fortune puisque le logement le plus cher cédé par l'Etat ne dépasse pas les 5 millions de dinars. Il y a aussi le fait que le citoyen n'est pas tenu de verser le prix du logement en une seule fois. A titre d'exemple, dans la location-vente, le citoyen remet un apport initial de 280.000 DA et bénéficie ensuite d'une période qui peut s'étaler sur 25 ans pour payer la totalité du prix de son logement sous- forme de mensualités, avec un taux de crédit de 0%. Dans le LSP, l'apport initial est de 800.000 DA, auxquels s'ajoutent un crédit bancaire avec un taux bonifié et une aide de l'Etat de 700.000 DA. Tenant à faciliter le parcours du citoyen en quête d'un toit, le gouvernement a décidé de repenser la formule du LSP et a lancé la nouvelle formule du Logement promotionnel aidé (LPA) qui offre d'énormes avantages. En effet, destinée aux citoyens dont le revenu du ménage ne dépasse pas six fois le salaire minimum garanti (Snmg), cette formule est financée en trois parties: apport personnel, crédit bonifié et l'aide de la Caisse nationale du logement (CNL). Quant aux prix, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et la Ville Abdelwahid Temmar, a révélé, il y a quelques jours, que le prix du F2 est, ainsi estimé à 2500.000 DA (250 millions de centimes), le F3 à 3500.000 DA et le F4 à 4400.000 DA. Le ministre de l'Habitat a précisé que l' aide non remboursable octroyée par l'Etat est celle de la CNL qui s'élève à 700.000 DA. Il est à signaler, à ce propos que plus de 70.000 unités LPA, seront lancées dans les prochains jours. Outre le LPA, et tenant à diversifier l'offre et satisfaire les différentes demandes, l'Etat va proposer, dès cette année, des logements à la location. Une formule bien pensée car, il faut dire que le marché locatif est celui qui absorbe la plus grande partie de la demande sous d'autres cieux. Encore mieux, le ministère de l'Habitat a décidé de permettre aux membres de la communauté algérienne établie à l'étranger d'acquérir le logement promotionnel public (LPP) et cela dans le cadre des mesures prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le demandeur du LPP aura la possibilité de choisir son logement entre le F3 de 80 m2, le F4 de 100 m2 et le F5 de 120 m2. Il pourra également payer son Logement LPP en devises. Une mesure, il faut le souligner, qui permettra à la Banque d'Algérie d'avoir une nouvelle entrée de devises. Avec autant de formules et de facilités accordées pour le logement, l'Etat est loin d'être défaillant dans ce domaine. Même, et il faut le dire, si les citoyens continuent d'afficher leur mécontentement en raison des retards accusés dans la réalisation. Et à ce propos, le ministre de l'Habitat a décidé d'être ferme en prenant dernièrement des sanctions contre les promoteurs défaillants et en résiliant les contrats des entreprises retardataires. Il a même estimé nécessaire de réfléchir à une restructuration du secteur, soulignant l'absence d'un organe de contrôle au niveau du ministère, particulièrement du Contrôle technique, d'autant que l'inspection qui était en charge de cet aspect, a cessé son activité en 2012. Temmar a donné aux directeurs du secteur un délai de 10 jours pour faire des rapports exhaustifs sur le taux d'avancement des projets de logements à travers le territoire national, en exigeant des taux réels. Avec autant de volonté, l'Etat algérien ne va pas seulement résorber la question du logement, mais aussi dynamiser le secteur économique à travers les mesures rigoureuses prises par le gouvernement en vue d'amener les entreprises de réalisation à l'utilisation de matériaux de construction produits localement, avec l'obligation de recourir aux moyens nationaux dans le cadre de l'offre publique et l'encouragement des entreprises de réalisation à l'introduction progressive de systèmes de construction modernes. Ainsi donc, outre le défi de la quantité, le secteur s'attelle à relever le défi de la qualité.