L'entrée en scène de ce groupe terroriste était intervenue le 23 juillet. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) qui s'est invité dans la crise des deux diplomates algériens, deux jours après leur enlèvement, n'est pas étranger à ce rapt. Pour preuve, les messages adressés les 24 et 26 du mois en cours, au groupe d'Al Zarkaoui, apparaissent comme une demande à ce dernier de ne laisser aucune chance aux deux otages. Usant de la propagande pour fournir le maximum d'arguments erronés aux ravisseurs, le Gspc s'affiche désormais publiquement, comme un des démembrements d'Al Qaîda en Afrique du Nord. L'entrée en scène du Gspc était intervenue le 23 juillet. Dans un communiqué diffusé, mardi dernier sur son site, ce groupe terroriste a demandé aux ravisseurs des deux diplomates, enlevés le 21 du mois en cours, de les interroger "en images". Le groupe précise dans sa «lettre urgente aux combattants de la terre de Mésopotamie», que les deux diplomates, Ali Belaroussi, chargé d´affaires, âgé de 62 ans, et Belkadi Azzedine, 47 ans, pourraient faire des révélations sur le pouvoir algérien et «montrer la laideur de son image à ceux qui l´ignorent». Il convient de rappeler que dans une lettre adressée au groupe d'Al Zarkaoui, le Gspc a félicité celui-ci pour l´enlèvement des deux diplomates algériens, selon un communiqué publié sur son site internet. «Les moudjahidine en Algérie ont accueilli avec une grande joie l´information relative à l´enlèvement des diplomates algériens (Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi) par leurs frères dans l´organisation Al Qaîda en Mésopotamie», affirme le texte. Avant de poursuivre que «le Gspc présente (...) ses chaleureuses félicitations à ses frère d´Al Qaîda pour cet acte de djihad (guerre sainte) héroïque». Il est donc aisé de considérer que ce groupe entretient des rapports étroits avec les mercenaires algériens, partis se faire exploser en Irak, au lendemain de la chute du régime de Saddam Hussein. En félicitant l'organisation de Ben Laden d'avoir enlevé les deux diplomates algériens, le Gspc continue de défier aussi bien l'Etat algérien que l'humanité toute entière. La responsabilité du Gspc dans l'exécution des diplomates algériens n'est plus à démontrer. Elle transparaît clairement à travers le communiqué annonçant l'assassinat de ces otages. Le groupe justifie, en effet cet acte innommable par la non-application par l´Algérie de la charia, «le soutien aux juifs et aux chrétiens» en Irak et «l´effusion du sang des musulmans» en Algérie. «Ce sont deux émissaires de l´Etat algérien qui n´applique pas la charia et qui s´est allié aux juifs et aux chrétiens. Il les a envoyés pour soutenir les bases des juifs et des chrétiens en Mésopotamie», ajoute le texte. En outre, ajoute le groupe, «nous n´oublierons jamais l´effusion du sang des musulmans, les meurtres et les destructions» en Algérie, en référence aux affrontements particulièrement sanglants ayant opposé les forces de sécurité algériennes et les groupes islamistes radicaux dans ce pays. Un autre élément qui confirme l'implication directe du Gspc dans ce lâche assassinat.