Un message qui se veut à la fois un soutien à l'organisation terroriste et une menace à l'égard du gouvernement algérien. Le lien entre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat vient, encore une fois, de se confirmer. Pour preuve, quelques heures seulement après la revendication par Abou Mossaab Al Zarkaoui, de l'enlèvement jeudi dernier en Irak des deux diplomates algériens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, le Gspc a tenu, dans un communiqué, daté du 23 juillet et diffusé sur son site Internet, à féliciter l'organisation terroriste d'Oussama Ben Laden. «Les moudjahidine en Algérie ont accueilli avec une grande joie l'information relative à l'enlèvement des diplomates algériens par leurs frères dans l'organisation Al Qaîda en Mésopotamie», affirme le texte. Avant de poursuivre: «Le Gpsc présente (...) ses chaleureuses félicitations à ses frères d'Al Qaîda pour cet acte de djihad héroïque». Un message, qui se veut, à la fois un soutien à l'organisation terroriste et une menace à l'égard du gouvernement algérien. Il est utile de rappeler que le chef du groupe d'Al Qaîda en Irak, Abou Moussaab al-Zarkaoui, a revendiqué dans un message diffusé samedi sur son site Internet l'enlèvement du chargé d'affaires d'Algérie Ali Belaroussi. Le document n'a toutefois pas fait mention de l'autre diplomate algérien enlevé, en l'occurrence Azzedine Belkadi. La jonction entre Al Qaîda et le Gspc est donc établie. L'attentat perpétré, il y a deux mois contre une base militaire, au nord de la Mauritanie, faisant plus d'une quarantaine de morts, dénote du déploiement de cette organisation, dans le Maghreb. Ce qui nécessiterait une action commune des cinq pays de la région à même de venir à bout de cette organisation qui risquerait de compromettre la stabilité dans le Bassin méditerranéen. A noter que le Gspc, qui a refusé la main tendue des autorités algériennes, demeure la seule organisation terroriste en Algérie, jugée par les responsables algériens, encore capable de nuisance, et ce en dépit du nombre réduit de ses éléments. Par ailleurs, certains observateurs sont allés jusqu'à avancer l'hypothèse du rôle du Gspc dans l'enlèvement des deux diplomates algériens. Ils s'étaient basés sur le fait que pas moins de 380 activistes algériens proches d'Al Qaîda, sont présents en Irak. Le Gspc, dont l'un des principaux chefs arrêtés au Tchad et remis aussitôt aux autorités algériennes, par le biais de la Libye, continue de constituer un danger certain pour la région du Maghreb. Cette organisation aurait-elle donc commandité le rapt des deux diplomates algériens? Tout porte à le croire, puisque le seul moyen de pression possible pour le Gspc est de s'en prendre aux représentations diplomatiques à l'étranger, croyant par ces actes attenter à l'Etat algérien.