«l'action pour prémunir la population contre le risque doit être un acte quotidien». La direction du commerce, de la concurrence et de la répression des fraudes de la wilaya de Bouira a organisé mardi une journée d'information et de sensibilisation sur la protection du consommateur et le risque alimentaire. Ce rendez-vous auquel ont pris part plusieurs opérateurs économiques, les citoyens et les responsables des pouvoirs publics se veut une application des directives émises dans cette optique par le ministre du secteur, comme le préconise le directeur M.Ouahdi Tahar. Parmi les thèmes proposés pour le débat, le dispositif réglementaire et institutionnel de protection du consommateur, l'étiquetage des denrées alimentaires, le dispositif d'utilisation du sachet noir, le risque alimentaire et les associations de protection des consommateurs. S'agissant de ce dernier thème, le directeur de wilaya précisera dans son allocution d'ouverture que sans les citoyens, les efforts de l'administration resteront vains. Expliquant les consignes de son département, le directeur précisera que le non-respect des consignes depuis la fabrication jusqu'à la vente en passant par le transfert, le stockage, l'exposition sur les étals, sont dans plusieurs cas à l'origine de catastrophes qui coûtent des sommes faramineuses à l'Etat. L'exemple du «cachère» de Sétif est dans les mémoires. Pour éviter pareille situation, le ministère envisage de renforcer les mesures de répression, d'accentuer les opérations de sensibilisation, de rapprocher dans des rencontres le consommateur du producteur, d'encourager à la création d'associations pour impliquer davantage le citoyen. «C'est l'addition de ces mesures qui garantira la sécurité du consommateur». L'ouverture du marché, la liberté des prix, la multiplication des opérateurs sont une réalité qui a complètement changé les donnes en Algérie. Les prérogatives des pouvoirs publics dans ce créneau ont été réduites. La mauvaise foi de certains opérateurs, la contrefaçon ont avec le temps pris le dessus mettant ainsi le citoyen en danger. Les personnels des directions du commerce se sont retrouvés dans une situation d'incapacité à appliquer la réglementation. Comment peut-on exiger d'un cadre de ce secteur des résultats quand on sait que le statut particulier somnole dans les tiroirs depuis 1985. Un inspecteur de cette direction est classé à la catégorie 14, la justice n'a réussi son indépendance que grâce à l'aisance dans laquelle ont été mis ses cadres. Ceux du commerce et de la répression des fraudes, certes assermentés et exerçant leurs fonctions dans l'intégrité peuvent être soudoyés. Même si ce volet n'a pas été abordé lors de la journée, il reste un point sur lequel il est temps de se pencher, il y va de la santé des citoyens. En marge des conférences, le hall du Ciaj Med-Issiakhem a été utilisé pour une exposition de produits saisis, impropres à la consommation pour diverses raisons. Un type de balance strictement interdit à l'utilisation figure parmi les objets exposés. Des pancartes invitant les citoyens à prendre attache avec la direction ont été diffusées. Cette journée est un prélude à d'autres parce que l'action pour prémunir la population contre le risque est un acte quotidien, dira le directeur M.Ouahdi Tahar.