L'entraîneur assure que cette équipe accuse beaucoup de retard dans sa préparation. Les supporters du Mouloudia d'Alger étaient conviés ce jeudi à assister à une séance d'entraînement de leur équipe au stade Omar-Hamadi de Bologhine. En fait d'entraînements, il s'agissait d'un match d'application des joueurs entre eux afin de permettre à l'entraîneur, Robert Nouzaret, d'avoir un premier aperçu sur les joueurs qu'il va avoir sous la main cette saison. Le moins que l'on puisse dire est que ces joueurs n'ont pas satisfait grand monde. A commencer par les supporters qui ont trouvé des éléments dans une forme physique très précaire. Il est vrai que nous sommes en pleine intersaison mais par rapport à de nombreuses équipes, le MCA accuse un retard indéniable sur ce plan-là mais le public n'en était pas à son premier constat négatif. A la mi-temps de ce match, Robert Nouzaret et ses adjoints sont allés donner des conseils aux joueurs et leur ont donné les grandes lignes du schéma technique qu'ils voulaient les voir appliquer. Une fois son speech terminé, Nouzaret et ses deux adjoints ont repris leur place dans la tribune. Le coup d'envoi venait à peine d'être donné qu'on a vu l'entraîneur français se lever pour dire à tout le monde d'arrêter. «Stop, stop, ça ne va pas», a-t-il annoncé. Et de déléguer son adjoint Tordier pour qu'il aille donner les consignes adéquates. En fait, Nouzaret n'était pas du tout satisfait du placement des joueurs sur le terrain et le public, ahuri, a assisté à une scène digne d'une séance d'école de football où l'entraîneur adjoint s'essaye à demander aux joueurs de se mettre dans une zone de jeu et de ne pas en sortir. Un tel scénario n'aurait normalement pas dû étonner, car il confirme bien qu'en matière de culture technique, le joueur algérien a encore beaucoup à apprendre. Nouzaret n'a d'ailleurs pas hésité à reconnaître qu'un énorme travail l'attendait, tant les carences de l'équipe sont criantes. Il est vrai qu'au Mouloudia, on a pris le problème à l'envers, à savoir qu'on a d'abord songé à recruter les joueurs avant d'amener la pièce essentielle, celle sans qui l'échiquier ne serait rien : l'entraîneur. Résultat des courses, le grand MCA a effectué la reprise sous la conduite de l'entraîneur des gardiens et de celui d'une équipe de jeunes. En matière de manque de sérieux, il s'offrait là en exemple. Ajoutons que la reprise a eu lieu sans que les joueurs ne soient au complet. Ces derniers, faisant preuve d'un manque de professionnalisme flagrant, sont arrivés par petits groupes. Et puis, il y a cette histoire d'effectif qui est loin d'être éclaircie. Il est vrai que le MCA a recruté en masse mais il est vrai aussi qu'il a perdu des joueurs et non des moindres. Avec Dellalou, Amrane, peut-être Maouche et Ben Ali, en moins, le MCA risque de perdre au change. D'autant que ceux qu'il a recrutés ne sont pas sûrs de vêtir le maillot Vert et Rouge. On songe aux trois Blidéens, Mehdaoui, Badache et Bouguèche pour lesquels l'USMB vient de déposer à la LNF un contrat qu'ils auraient signé en sa faveur. Apparemment pour ces trois-là, c'est une affaire Maouche-bis puisqu'on se rappelle que ce joueur était encore lié à l'USMB lorsque le MCA l'avait fait signer. Et il avait fallu aux dirigeants mouloudéens aller frapper à la porte du président de l'USMB en pleine nuit, le dernier jour du dépôt des licences, pour obtenir la lettre de libération moyennant une somme à plusieurs zéros. Ajoutons qu'au jour d'aujourd'hui, on est sans nouvelle des trois Maliens Coulibaly, Sidibé et Diakité. Au MCA, on assure qu'ils sont en sélection. On peut demander de quelle sélection il s'agit. Et puis, comment expliquer que les joueurs maliens de l'USMA et de l'USMB ont, eux, rejoint leurs équipes respectives ? En somme, le MCA est loin de baigner dans la sérénité. Il est heureux que le championnat ne débute que le 25 août sans quoi il risquerait de perdre pas mal de points. Toujours est-il que Nouzaret va devoir se démener pour mettre son groupe sur le bon axe. A ce titre, le stage de 12 jours que l'équipe va passer à Bari, en Italie, à partir du 8 août, n'est vraiment pas de trop.