Les résidents n'abdiquent pas Les résidents ont insisté sur le fait que leur mouvement de protestation revêt une dimension nationale. Des centaines de médecins résidents, exerçant principalement dans la wilaya de Tizi Ouzou, se sont donné rendez-vous hier, lundi, au niveau de la Faculté des sciences médicales de l'université «Mouloud-Mammeri» dès la première heure de la matinée. En plus des manifestants de la wilaya de Tizi Ouzou, on a constaté la présence d'autres résidents et médecins internes venus le matin des wilayas limitrophes dont Alger, Béjaia, Bouira et Boumerdès. Cette marche a été organisée à l'appel du bureau de wilaya de Tizi Ouzou du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Après s'être regroupés en plusieurs carrés bien agencés, les protestataires ont démarré leur marche en empruntant la route de Hasnaoua avant de se rabattre sur le boulevard Lamali- Ahmed, où se trouve le Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed. La procession humaine a poursuivi son parcours jusqu'au siège de la wilaya de Tizi Ouzou dans une ambiance de grande sérénité. Sur place, un sit-in a été improvisé par les manifestants. Tout au long du trajet de la marche, plusieurs slogans ont été déployés par les médecins résidents qui sont pour rappel, en grève illimitée actuellement, et ce, depuis le mois de décembre dernier. «Non à l'injure et à la violence», «Résidents en grève, force, dignité, solidarité», «Santé en détresse», «SOS, malades en détresse», sont entre autres les mots d'ordre de cette marche qui intervient au lendemain d'une autre action de protestation ayant eu lieu également, devant le siège de la wilaya, à l'initiative des exclus de la dernière opération de distribution de logements sociaux de la daira de Tizi Ouzou. Les représentants des manifestants ont réitéré, hier, l'essentiel de leurs revendications. Il s'agit notamment du point crucial inhérent à la révision du service civil, la dispense du Service national au profit des médecins résidents, mais aussi le perfectionnement des conditions de travail dans les établissements hospitaliers. «Nous exigeons aussi que nous ayons droit à des formations, mais aussi l'accès aux oeuvres sociales», nous a confié l'un des participants à la marche des résidents à Tizi Ouzou. Il y a lieu de rappeler en outre que même si elle a eu lieu à Tizi Ouzou, la marche, d'hier, a pour but de demander la prise en charge de revendications d'ordre national et non pas régional. C'est le cas, par exemple, de la revendication ayant trait à la révision du statut général des médecins résidents. Une fois arrivés devant le siège de la wilaya, les délégués du bureau de wilaya du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont pris la parole pour rappeler entre autres que le combat qu'ils mènent actuellement, de manière pacifique «est légitime». Les résidents qui ont pris la parole devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou ont insisté sur le fait que leur mouvement de protestation revêt une dimension nationale car toutes les revendications qui sont exhibées concernent l'ensemble des résidents à l'échelle nationale. Notons que la marche en question s'est déroulée dans le calme absolu. Aucun incident n'a été déploré en dépit du fait que la circulation automobile n'était pas interrompue au niveau des axes routiers ayant servi de trajet pour les manifestants. Après les prises de parole devant le siège de la wilaya, les centaines de médecins résidents et d'internes se sont dispersés dans le calme et avec l'espoir que les responsables concernés au plus haut niveau se penchent sérieusement sur la prise en charge de leurs doléances.