Les images macabres proviendraient, à en croire des sources sûres, du site Internet du Gspc, qui heureusement vient d'être localisé et bloqué. Deux gendarmes ont succombé à leurs blessures, hier, portant le bilan de l'embuscade de Tidjelabine à quatre gendarmes tués et deux autres blessés. Ce regain de violence intervient au moment où des milliers de VCD, montrant des séquences d'attentats terroristes d'une rare sauvagerie perpétrés contre les forces de sécurité, circulent sous le manteau, à travers les quatre coins du pays. Les groupes terroristes, se voyant isolés aussi bien par la population que par les coups de boutoir que leur portent au quotidien les services de sécurité, optent pour un autre moyen d'assouvir leurs instincts bestiaux. Que ce soit à Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Constantine, Jijel... ou à Oran, ces VCD sont à la portée de tout le monde. Quel est l'objectif de cette opération de propagande à grande échelle et quels en sont les auteurs? Bien que le procédé ne soit pas nouveau, il reste que le but escompté à travers les scènes sanglantes que comportent ces vidéo, est de terroriser la population au moment où cette dernière commence à sortir du climat de psychose vécu au cours de la dernière décennie. Les images macabres proviendraient, à en croire des sources sûres, du site Internet du Gspc, qui heureusement vient d'être localisé et bloqué. Il convient de rappeler qu'à plusieurs reprises, des carnages ont été filmés par les groupes terroristes, les GIA en particulier, pour «signer» du sang des innocents leurs crimes innommables. Aujourd'hui, étant aux abois, les derniers groupuscules terroristes récalcitrants, qui ont rejeté l' «offre» d'amnistie du chef de l'Etat, tentent de faire croire à la population, notamment dans les zones connues pour avoir été jadis des fiefs terroristes, qu'ils possèdent encore une capacité de nuisance. Une autre hypothèse et non des moindres que l'on pourrait avancer, c'est que ces VCD et autres documents subversifs pourraient être le fait de groupes de soutien au terrorisme. Une piste plausible, d'autant plus que les services de sécurité ont maintes fois mis la main sur d'énormes quantités de cassettes vidéo, saisies lors de leurs descentes dans les réseaux de soutien aux groupes terroristes. Il convient, par ailleurs, de relever un autre phénomène qui paraîtrait banal mais qui, en réalité, devrait être pris au sérieux par les services de sécurité. C'est le regain d'activisme aux alentours des mosquées, notamment dans les grandes villes du pays. Des cassettes vidéo, VCD et autres sont vendus au vu et au su de tout le monde alors que la loi régissant l'état d'urgence, interdit ce genre d'activités, classées dans le chapitre de la subversion et de l'atteinte à l'ordre public. Par ailleurs, nos sources font état de la circulation de posters de Ben Laden et d'autres sanguinaires d'Al Qaîda. Ce qui nous rappelle la mise en circulation, au lendemain des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, d'articles portant l'effigie du chef d'Al Qaîda. A noter enfin que la méthode utilisée par le GSPC est curieusement similaire à celle d'Al Qaîda en Irak. Cette dernière, consciente du rôle de l'image dans son action dévastatrice, fait de l'Internet le moyen le moins coûteux et surtout le plus sûr pour semer la psychose.