Le Cameroun va connaître en 2018 une année électorale chargée dans un contexte sécuritaire et politique tendu, avec une profonde crise socio-politique dans ses régions anglophones et la persistance d'attaques suicide dans l'Extreme-Nord par le groupe terroriste Boko Haram. 2018 est une "importante année électorale", a prévenu dans son discours de vœux Paul Biya, 84 ans dont 35 au pouvoir, qui doit encore déterminer la date des quatre élections à venir: présidentielle, sénatoriales, législatives et municipales. Celles-ci devraient renouveler le spectre politique, espère l'opposition, même s'il n'y a guère de suspense quant à une candidature du président à sa septième réélection: si M. Biya n'a pas encore dévoilé ses intentions, son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), considère sa candidature comme acquise.