Le premier responsable du parti estime qu'il est temps de gérer par le dialogue les conflits sociaux, notamment ceux d'ordre professionnel. Pour le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, l'actualité sociale qu'a connue le pays ces dernières semaines «résulte de l'absence de dialogue entre l'administration et les syndicats autonomes». Ce dernier, qui se prononçait à l'occasion d'une réunion des membres du bureau politique de la wilaya d'Alger qui s'est tenue hier, a par ailleurs, estimé sur ce même sujet «que si les syndicats autonomes avaient pris part à la dernière tripartite, cela aurait pu éviter les grèves, les protestations et les marches dont certaines ont été malheureusement réprimées par la force, donnant ainsi, par le biais de la Toile, une mauvaise image du pays à l'opinion internationale». Et pour clore ce dossier, le premier responsable du Mouvement El-Islah a plaidé en faveur d'un dialogue «responsable» et «sérieux» avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions aux problèmes socioprofessionnels posés par les syndicats. Toujours au registre de l'actualité sociale et concernant tous les exclus au relogement, il dira que les dossiers de recours dont bon nombre ont été déposés soient traités et de manière transparente et d'éviter de leur avancer des promesses qui ne seront jamais tenues». Et d'ajouter: «Nous réitérons notre appel pour réhabiliter la Caisse nationale du logement à travers l'élargissement de ses prérogatives et le renforcement de ses moyens pour lui permettre «une prise en charge totale» du dossier des recours». Sur le dossier de l'éducation, le responsable du Mouvement El Islah a indiqué que son parti milite pour la création d'un Haut conseil de l'éducation et de l'enseignement «afin de mettre à l'abri notre système de scolarité de toute dérive partisane». Concernant les collectivités locales, Ghouini a exprimé la disponibilité de son parti à coordonner au niveau local avec les autres formations politiques afin de permettre aux élus locaux de «jouer pleinement leur rôle dans la dynamique de développement local et à consolider les acquis actuels du pays». A propos du débat sur le partenariat public- privé il s'étonne du silence des pouvoirs publics devant certains partis qui parlent au nom d'institutions de l'Etat «et pis encore, organisent des rencontres pour débattre des sujets sur lesquels les pouvoirs publics ont tranché, donnant une deuxième lecture aux décisions officielles par l'entremise de la fonction partisane. Ce qui est tout à fait contraire aux lois constitutionnelles du pays». Ghouini a également tenu à rappeler aux membres du bureau politique que leur réunion intervient quelques jours après la décision du président de la République Abdelaziz Bouteflika de faire de la journée du 12 janvier de chaque année un jour chômé et payé et d'accélérer la mise en oeuvre d'une loi organique consacrée à l'académie de langue amazighe que son parti cautionne. Notons que Ghouini a annoncé l'organisation par son parti de plusieurs activités durant l'année 2018 telles que la Conférence nationale des élus du parti qui sera organisée au mois de février prochain, l'université de printemps des jeunes et étudiants (mars 2018), la Conférence nationale des femmes (avril 2018), la Conférence nationale des présidents des bureaux de wilayas (mai 2018), l'université d'été (juillet 2018) et la Conférence nationale sur l'approche islamique de l'économie dont la période où elle devra se dérouler n'a pas encore été fixée.