les charges sont prélevées par la structure de l'Aadl sans que cela soit matérialisé par des prestations palpables et concrètes Le paradoxe prend tout son sens au niveau du site de Aïn Naâdja, la gestion, non seulement patine, mais s'exprime sous une forme hideuse qui donne un spectacle quasi dégradant et délabrant. La gestion immobilière dans les cités qui dépendent de l'Agence de l'amélioration et de développement du logement (Aadl), prend une courbe le moins que l'on puisse dire, abyssale. La situation frise l'absurde, tout renseigne sur une dégradation soutenue par un désintérêt et une indifférence accablantes de la part des tenants de cette boîte, censés apporter leur touche quant à une approche de gestion immobilière qui s'inspire de la réalité des sites dont elle incarne les pouvoirs délégués par l'Etat dans la perspective de répondre aux exigences et devoirs tels que mentionnés dans les textes de lois régissant l'activité de la gestion des ensembles immobiliers. Ce tableau n'est pas le produit d'une imagination perfide reposant sur une approche faisant dans le noir et le sinistre, bien au contraire, c'est une réalité visible et saillante dès l'entame d'un déplacement sur ces cités qui ressemblent à tout sauf à un cadre de vie digne de ce nom. Ce constat se fait sentir avec acuité dans le site de Aïn Naâdja «El Karasse» comme cela est appelé communément. Ce site est aussi le siège de la direction générale de la filiale Gest-Immo dépendant de l'Aadl, c'est dire le lien existant entre le site et le siège censé refléter l'harmonie d'un cadre de vie où la gestion immobilière s'érige en credo en matière de prestation et d'aménagement de ce dernier. Aïn Naâdja, l'incommensurable bourbier!! Le paradoxe prend tout son sens au niveau du site de Aïn Naâdja, la gestion non seulement patine, mais se fait exprimer avec une forme hideuse qui donne un spectacle quasi dégradant et délabrant. Les locataires-acquéreurs trouvent que c'est absurde ce qui arrive à leur cadre de vie qui a été réduit à un véritable bourbier à ciel ouvert. C'est ce que nous avons constaté par nos propres yeux, un site où le bitume n'a pas le droit au chapitre, la boue s'impose comme un «décor» de choix, l'image des tours se fait assimiler à des ensembles livides, les étages conçus de façon vitrée pour assurer des prestations de service publiques sont caillassés, voire écornés en offrant des scènes de désolation portant un sérieux préjudice au site et son prestige. La colère des locataires-acquéreurs se lit avec force à travers leurs déclarations qui en disent long sur l'état de leur site et les problèmes auxquels font face sans que cela ne fasse bouger les responsables de la gestion immobilière chargés de cette tâche consistant à parer à la dégradation du cadre de vie des locataires acquéreurs dans les sites appartenant à l'Aadl. Un locataire-acquéreur dudit site avait exprimé sa colère quant à ce qui est advenu en matière de gestion immobilière là où il réside. Ce locataire a souligné que «nous sommes livrés à nous-mêmes, nous ne sommes pas considérés comme des locataires-acquéreurs par ceux qui ont la responsabilité de la gestion immobilière de notre site. C'est une fuite en avant et une démission totale de la part de l'Aadl qui n'assume pas son rôle d'administrateur de biens en vertu des textes de lois stipulant les tâches qui sont assignées à cette structure», martèle Ali, un locataire-acquéreur du site Aïn Naâdja. Un autre locataire-acquéreur du même site affiche son indignation à ce qui vient d'arriver à leur cadre de vie, un cadre qui n'est pas du tout adéquat avec les normes d'une vie urbaine où l'harmonie d'un espace plaide pour le vivre ensemble. C'est le résident Kamel, Il n'en a cure de la dégradation de l'espace dans lequel il vit. Ce locataire a indiqué que «le site s'est transformé en un espace où la saleté et la boue se côtoient à merveille. Nous payons la somme de 3000 DA sous forme de charges justifiant une prestation globale qui a trait au gardiennage, aux frais de gestion de l'administration, de conciergerie et autres prestations dont nous ne voyons pas réellement les effets sur le terrain», assène le locataire du site de Aïn Naâdja de façon outrée par rapport à la situation de leur site qui connaît une dégradation drastique. Ce site fait face aux mêmes problèmes récurrents que vivent d'autres sites au niveau national. Il ne s'agit pas de pannes sporadiques des ascenseurs, mais une sérieuse situation de blocage en la matière, ce sont des pannes qui s'inscrivent dans la durée à en devenir des pannes chroniques sans que les services de la direction de la filiale gest-immo de l'Addl daignent faire quelque chose, sachant que cela rentre dans ses obligations en sa qualité d'administrateur de biens dans la mesure où cette prestation ne se fait pas gratuitement. Dans ce sens les locataires-acquéreurs du site de Sebbala soulèvent cet aspect en rapport avec les charges qui sont prélevées par la structure de l'Aadl sans que cela soit matérialisé par des prestations palpables et concrètes. Les locataires-acquéreurs du site de Sebbala à travers un représentant, Abderrahmane en l'occurrence, exprime sa furie quant à l'état d'abandon du cadre de vie du site. Abondant dans le même sillage, le délégué en question des locataires de Sebbala a déclaré qu'«il fut un temps où nous faisions des remarques et des constatations sur les sites de l'Opgi et l'état de leur cadre de vie, maintenant nous constatons que les sites Aadl sont pires que ceux des cités connues pour l'intitulé «Social», elles sont mieux entretenues et gérées sur le plan immobilier», a répliqué le locataire du site de Sebbala. Cette situation de non-gestion est le lot quotidien des sites que nous avons visités au niveau de la wilaya d'Alger. Tous les sites souffrent des pannes d'ascenseurs, la dégradation des caves qui sont envahies par des eaux pluviales qui se sont transformées en espaces provoquant des scènes dégageant des odeurs nauséabondes et constituant un lieu de prédilection de moustiques qui prospèrent d'une manière envahissante et insoutenable. Rien ne va dans les sites Aadl, tout est similaire à une espèce d'agora faite de saleté, de destruction, d'envahissement d'intrus qui élisent des commerces illicites agressant le cadre de vie des locataires-acquéreurs dans leur propre espace direct. Les bâches à eau sont dans un état piteux, mais ce qui provoque plus de ras-le-bol chez ces locataires-acquéreurs, c'est cette absence injustifiée, dire criminelle, de la gérance à travers les gérants de sites et leurs semblants de gardiens d'immeubles qui sont ailleurs, ils vaquent à leurs occupations qui ne sont pas celles en rapport avec la tâche qui leur est assignée. En somme, les gardiens d'immeubles passent leur temps en dehors les sites, s'appliquant à faire d'autres tâches, ils ne reviennent que le soir comme les locataires-acquéreurs après un travail durant la journée. C'est celle-là la réalité des sites Aadl, livrés à eux-mêmes sans que les responsables de ladite structure agissent par voie de conséquence. Le programme décennal vient d'être consommé en termes de durée pour que les sites soient entretenus et mis en valeur en matière de ravalement des tours, la mise en place de nouveaux ascenseurs, la révision globale des tours, à commencer par les terrasses et les citernes d'eau, etc. Gest-Immo transgresse les clauses de la copropriété Tous les aspects inhérents à la gestion immobilière sont élucidés par le règlement de la copropriété qui régit cette activité. Le chapitre lié aux clauses de contrat stipule que l'Aadl déclare mettre à la disposition du bénéficiaire le logement en tenant compte du respect de la réglementation et la législation afférente et en rapport avec la formule location-vente et le règlement de copropriété. En se basant sur la décision ministérielle n°144 du 13 avril 2004, ordonnant à l'Aadl d'assurer son rôle comme responsable et gestionnaire des biens immobiliers dans les sites qui lui reviennent. Le décret n° 83-666 du 12 novembre 1983 fixant les règles relatives à la copropriété et à la gestion des immeubles collectifs est relégué aux calendes grecques par ceux qui sont censés l'appliquer et veiller à son respect. D'ailleurs, c'est en fait la transgression des textes de lois tels qu'ils sont énumérés dans la réglementation qui structure l'activité de la gestion immobilière via la notion de la copropriété dans son chapitre qui détermine les devoirs des locataires-acquéreurs et les obligations de gestionnaire des biens immobiliers, l'Aadl en l'occurrence. Tous les locataires-acquéreurs sont unanimes sur cette question qui a trait au règlement de la copropriété qui est imposé comme une épée de Damoclès sur leurs têtes dans son aspect concernant les devoirs, mais le volet des obligations qui incombent aux responsables de la gestion immobilière de l'Aadl est quasiment exclu en faisant en sorte que ces obligations sont d'ordre purement administratif se contentant de faire dans le recouvrement et occultant l'aspect de la prestation immobilière qui constitue le noeud gordien de la direction de Gest-Immo. Cette approche frénétique qui n'obéit pas à la logique de la gestion ni aux textes de lois encadrant cette activité, a déclenché chez les locataires-acquéreurs une espèce d'attitude consistant à boycotter le paiement de ce qui est appelé abusivement les charges sans contrepartie effective et concrète d'une prestation somme toute arlésienne et fictive. Les clauses de contrat sont claires et limpides, à chacun ses marges en matière de devoirs et obligations, mais le comble c'est que la structure déléguée par les pouvoirs publics s'inscrit en porte-à- faux par rapport aux textes de lois et à l'esprit et la lettre de règlement de copropriété. Les locataires-acquéreurs sont dans une posture qui fait d'eux des personnes qui font face à un véritable déni quant aux charges qu'on l'oblige à payer sans retour de l'ascenseur de la part d'un syndic en déphasage et dans l'incapacité d'assumer ses obligations en faisant fi de tous les textes et les juridictions relatives à l'activité de la gestion immobilière. Ces mêmes locataires en appellent à la rectitude du ministre de l'Habitat pour intervenir en urgence afin de stopper cette saignée qui affecte dramatiquement leurs sites. Où allons-nous comme ça avec cette gabegie et effronterie des responsables de la filiale Gest-Immo? Le directeur de Gest-Immo refuse de nous recevoir Dans le cadre du travail que nous avons initié pour déterminer les raisons d'une faillite de la gestion immobilière dans les sites de l'Aadl, nous avons jugé important, voire déterminant d'avoir le point de vue du directeur de la filiale de Gest-Immo qui est responsable de la gestion immobilière des sites qui dépendent de l'Aadl. Cette filiale reste fidèle à ces pratiques consistant à faire dans la bureaucratie et le rejet de recevoir les journalistes dans le but d'étayer les problématiques qui ont trait au volet de la gestion et aux responsabilités qui échoient à cette filiale dans le domaine de la gestion et son intervention pour pallier les insuffisances, pour ne pas dire la situation d'abandon dans laquelle s'empêtrent davantage lesdits sites. La réponse était claire, il va falloir que nous ramenions un justificatif au niveau de la tutelle, à savoir le ministère de l'Habitat pour que nous puissions accéder à l'information concernant notre travail par rapport au thème de la gestion immobilière et les responsabilités de la filiale Gest-Immo. Donc, pour ainsi dire, la mentalité n'a pas changé, elle excelle encore dans l'ostracisme et l'omerta comme seule manière pour se dédouaner de la responsabilité. Ce que stipule le règlement de la copropriété B) Concernant le rôle de l'administrateur, l'article 38 du décret n° 83-666 stipule que «l'administrateur est chargé d'assurer l'exécution des dispositions du règlement de copropriété et des délibérations de l'assemblée». L'article 40 du même décret stipule: «L'administrateur est chargé d'administrer l'immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien. Il veille à la tranquillité dans l'immeuble; il prépare et fait afficher, après approbation par l'assemblée, le règlement intérieur. Il administre les parties communes de l'immeuble, en assure l'entretien nécessaire et veille à l'hygiène et à la sécurité de l'immeuble. Il engage et congédie les concierges et les employés chargés de l'entretien et fixe les conditions de leur travail suivant les textes en vigueur, l'assemblée ayant seule qualité pour fixer le nombre et la catégorie des emplois».