Le regretté Abdelhak Benhamouda C'est ce qu'a déclaré Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'Ugta, qui a rappelé les qualités du défunt lors d'une cérémonie organisée au siège de la Centrale syndicale. Le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a défendu la Charte sur le partenariat public-privé (PPP). Lors d'un point de presse improvisé, le secrétaire général de l' Ugta a qualifié cette Charte de «nouvelle culture entre le gouvernement, le syndicat et le patronat». Il a ajouté que «ce partenariat est tout à l'honneur du président Bouteflika». Pour Sidi Said «ce partenariat vise à donner un nouveau départ à l'économie nationale, car la préoccupation principale des pouvoirs publics est la création d'emplois pour les jeunes, l'absorption du chômage et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens». A propos de l'ébullition du front social, illustrée par une vague de manifestations qui secoue pratiquement tous les secteurs, il a indiqué que «toute solution des conflits passe par le dialogue». Il a, sur sa lancée, accusé, sans les citer, «certaines parties motivées par leurs intérêts étroits, qui essayent de chevaucher cette vague de contestations et tentent d'exploiter cette conjoncture difficile». Il a démenti l'information selon laquelle, «il avait été évacué pour des soins en France». Il a déploré la diffusion de ce genre de rumeurs «aberrantes» et «immorales». Il a également annoncé que «la commémoration de la journée du 24 février, qui sera dédiée à la femme-syndicaliste, se tiendra à Oran». Des membres du gouvernement à l'image du ministre de la Communication, Djamel Kaouane, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, mais aussi des responsables politiques comme le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, le porte-parole du RND, Seddik Chihab et les députés du PT, ont pris part à cette cérémonie d'hommage au regretté secrétaire général de l'Ugta, Abdelhak Benhamouda. Un des leaders syndicaux et politiques algériens, le défunt Abdelhak Benhamouda a été assassiné par un groupe terroriste à sa sortie du siège de la Centrale syndicale le 28 janvier 1997. Secrétaire général de l'Ugta de 1990 à 1997, Benhamouda est né le 12 décembre 1946 dans une famille modeste à Constantine. Après ses études, il exerça le métier d'enseignant pour devenir directeur d'école. Il s'est engagé, très vite, dans l'action syndicale, particulièrement au sein de la Fédération de l'éducation où il montra des talents de leader par ses grandes capacités de dialogue et de négociations. Ce parcours le conduit à la tête de l'Ugta à un moment où le pays connaissait de grandes difficultés politiques et économiques. Il a participé à la création du Comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (Cnsa) en 1992. Avant son assassinat, il faisait part de son intention de fonder un parti qui défendrait l'ordre républicain, les libertés individuelles et collectives et proposera une alternative économique, sociale et politique. Hier, Abdelmadjid Sidi Saïd a rappelé les qualités du défunt, déclarant que «Benhamouda était un militant républicain, qui a consacré sa vie à défendre le pays et sa stabilité, ainsi que les acquis des travailleurs». Réitérant l'engagement du défunt pour «la stabilité sociale». «Nous nous inclinons aujourd'hui à la mémoire du martyr Abdelhak Benhamouda qui avait un sens profond et fort du militantisme pour la défense des constantes de la République», a souligné Sidi-Saïd. Il a affirmé que «les syndicalistes sont liés par une grande cohésion avec le président de la République». Une cohésion, a-t-il argumenté, qui est traduite par une «stabilité sociale et la paix dans le pays qui sont les clés de la souveraineté nationale».