En perspective des partielles, les partis et mouvements se préparent activement. La situation politique régionale semble sur le point de s'emballer en Kabylie à l'approche des partielles. Les partis politiques engagés officieusement dans la bataille se préparent à croiser le fer. Alors que le FFS, principal perdant du bras de fer engagé avec le pouvoir à la suite du décret de dissolution des assemblées locales, s'attache à organiser la protesta qu'il veut certes pacifique mais assez vigoureuse, les autres affûtent leurs armes. Ainsi le vieux parti du FLN après la phase de restructuration est tout entier voué à la seconde phase que sont l'élection de la mouhafadha et l'ouverture du champ devant les couches de la population. Le RND, lui, est parti assez tôt et s'aligne sur la ligne de départ avant son concurrent immédiat, le FLN, ce qui fait sans doute grincer les dents à ce dernier. Les autres partis comme le RCD de Sadi ou encore le MSP ou le PT et, dans une moindre mesure le MDS, semblent tous intéressés par cette consultation d'un genre nouveau. Chaque parti donnant ses raisons pour ce qui concerne sa décision de participation. Ainsi, alors que le PT affirme entrer en lice «pour sauver l'unité nationale» le RCD déclare que « sa présence est dictée par la volonté de barrer la route aux «gens d'Ouyahia» et le MDS semble encore se tâter en vue de prendre une position officielle. Les partis islamistes assez peu prégnants en Kabylie vont peut- être participer dans quelques communes comme Draa El-Mizan, Draa Ben-Khedda et peut-être Tizi Ouzou, du moins pour le MSP alors que le MRN est aux abonnés absents. La grosse question que tout le monde se pose est la position du mouvement des archs. Selon les recoupements opérés et les sources consultées ces archs semblent vouloir se poser en force neutre et le code d'honneur du mouvement interdit aux délégués de se porter candidats aux élections de quelque nature qu'elle soient ! Cependant, des observateurs disent que cet interdit peut être contourné avec la démission des rangs du mouvement des éventuels candidats. Ce qui ne semble pas encore se poser ! Les adversaires des archs pensent que ces derniers semblent «rouler pour des forces politiques» ce qui reste à prouver mais ce qui est certain c'est la guerre ouverte de ce mouvement contre aussi bien le FFS que RCD et le MAK ! Ce conflit entre les archs et les forces politiques ayant pignon sur rue dans la région effrite encore un peu plus la Kabylie. Aujourd'hui alors que la région semble s'approcher doucement de rives plus calmes c'est de nouveau la tension qui semble vouloir s'emparer de la Kabylie. Les partielles annoncées quoique tous les observateurs affirment que si les choses restent en l'état la participation sera réduite à une peau de chagrin semblent vouloir emballer la Kabylie ou du moins les forces politiques de la région. La population qui suit de très loin tout cela se tient le ventre et prie que les choses se passent dans la sérénité. La Kabylie a trop souffert et ne veut plus de larmes et de deuils.