Le parti de Soltani milite pour la tenue du référendum dans des délais assez rapprochés. La question de la réconciliation nationale a figuré en bonne place parmi les résolutions de l'université d'été du MSP, dont les travaux ont été clôturés hier à Boumerdès. Le parti de Boudjerra Soltani préconise à ce propos, une facilitation de la procédure devant aboutir au référendum sur la réconciliation nationale, sans pour autant apporter des précisions sur la nature de cette «facilitation». Cela dit, à travers cette proposition, l'on comprend que le MSP milite pour la tenue du référendum dans des délais assez rapprochés. Le projet de la réconciliation nationale a été évoqué par le président du mouvement, M.Boudjerra Soltani, à l'ouverture de l'université d'été lorsque ce dernier a déclaré qu'au niveau de son parti des efforts sont entrepris pour la «libération de l'initiative politique», sans pour autant révéler les contours de cette démarche. Le président du MSP a toujours prôné l'amnistie générale en soulignant à maintes reprises que son parti revendique seulement l'application des droits reconnus par la Constitution aux Algériens en ce qui concerne les droits de l'homme. Concernant l'amnistie générale, le MSP estime que c'est la meilleure voie pour régler la crise politique que traverse le pays. Le parti de Soltani maintient, par ailleurs, sa position vis-à-vis de la levée de l'état d'urgence. Une vieille revendication du parti islamiste. Concernant le mouvement associatif, les membres du parti considèrent qu'il faut lever toutes les contraintes et les obstacles pour la création d'une association. Ils estiment par ailleurs qu'en verrouillant le champ associatif, le gouvernement espère en réalité contrôler l'opinion publique. «C'est le cas des ONG qui ont donné le feu vert pour des choix économiques impopulaires et pour des projets qui ne reflètent pas la volonté des citoyens algériens», avait déclaré à ce propos le président du parti. «Le MSP reproche donc au gouvernement de faire des associations de simples appareils au service du pouvoir». Il lance, à l'occasion, un appel aux organisations non gouvernementales pour faire montre de neutralité dans leurs actions. Dans ce sens, il est nécessaire, selon les cadres du MSP, que l'Algérie adopte les normes internationales en matière de droits de l'homme. Ils affirment également leur détermination à concrétiser le programme du président de la République en le considérant comme l'une des principales références politique et idéologique sur les deux plans national et international. Le président du parti a même relevé que le fossé est très large entre ce qui est reconnu aux Algériens par la Constitution et la réalité du terrain en matière de respect des droits de l'homme. Il est également confirmé dans les recommandations la participation du parti aux élections partielles. Le MSP justifie cette décision par sa volonté d'éviter de tomber dans les mêmes erreurs lors des élections de 2002.