Concernant 2019, le FLN aura son propre candidat, issu de ses rangs Ould Abbès a réuni les élus locaux de son parti de six wilayas de l'Ouest du pays à Aïn Témouchent.. Le FLN bat le rappel de ses troupes au début de cette année hautement électorale. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a défendu, hier à Aïn Témouchent, le bilan du chef de l' Etat. Il a saisi l'occasion de sa rencontre régionale des élus APC et APW de six wilayas de l'Ouest (Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent, Saïda, Mostaganem, Oran et Tlemcen)pour faire l'éloge des réalisations du président Bouteflika sur fond de projection, à coups de décibels, d'anciens discours du président de la République. Ould Abbès qui se livre ces derniers temps aux démonstrations de force, a longuement parlé, lors de son intervention, de la Réconciliation nationale et du bilan de quatre mandats du chef de l' Etat. Le patron du FLN, dont le parti détient la majorité des APW et APC, semble entamer la précampagne pour la présidentielle de 2019. Il a exhorté, encore une fois, ses élus à «ouvrir leurs portes aux citoyens, à écouter leurs doléances et régler leurs problèmes au niveau local, sinon, au niveau régional ou national quand le besoin se fait sentir». Le secrétaire général du FLN qui a rencontré les élus locaux du parti dans l'Ouest du pays à la salle OMS Hammam Bouhdjar, a insisté sur «le triomphe du parti aux dernières élections et les réalisations de son président, Abdelaziz Bouteflika». Par ailleurs, cet activisme n'est pas sans rappeler la rencontre convoquée par le SG du FLN avec l'Ugta et le patronat juste après la tenue de la tripartite officielle présidée par Ahmed Ouyahia. Il s'en est suivi une conférence-débat pour évaluer la politique économique. A quelques encablures de la fameuse session du comité central, reportée au 19 mars prochain, le patron du FLN se présente, désormais, comme la sentinelle. Pour nombre d'observateurs, à travers son activisme, durant cette période préélectorale, le secrétaire général du FLN tente d'occuper la scène politique. Fort de sa position dominante dans les assemblées locales, il tente de faire des démonstrations de force, en cette année charnière. Le FLN n'a jamais digéré la décision de nomination d'un Premier ministre sorti des rangs du RND. Cette rivalité est si visible que certains politiques appellent le FLN et le RND à mettre fin à la guerre qui les oppose pour éviter le statu quo. L'actuel membre du Conseil de la nation, qui a les yeux rivés sur l'échéance de 2019, avait annoncé, en marge de la conférence-débat autour de bons points accordés à l'économie nationale par les institutions financières internationales à l'image de la Banque mondiale dans le sillage du raffermissement des prix du baril, «il était temps de dresser le bilan du quatrième mandat». Tout récemment, lors de sa rencontre avec les présidents d'APW et les présidents d'APC, le secrétaire général du parti, Ould Abbès, a annoncé la création d'une commission d'évaluation des réalisations du président depuis son élection en 1999. Cela intervient à un peu plus d'une année de l'élection présidentielle. Pendant la campagne électorale pour les élections locales, Ould Abbès n'avait pas cessé de souligner que les élections locales détermineront le scrutin majeur de 2019. Dans sa sortie précédente, l'ex-ministre de la Santé dira: «Concernant 2019, le FLN aura son propre candidat, issu de ses rangs, réitérant qu'il ne laissera personne, utiliser le parti pour accéder à l'investiture suprême sur le dos du FLN.»