Les responsables de la FAF aux côtés du président de la FIFA Zetchi et les membres du Bureau fédéral se doivent de revoir leur politique vis-à-vis des dirigeants de la CAF pour tenter de redonner à l'Algérie la place qui lui sied au vu de la véritable image de marque de notre football sur le continent. Ce qui devait arriver arriva! L'Algérie perd bel et bien tout poste dans le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) après le non-soutien de l'ex-président de l'instance fédérale, Mohamed Raouraoua et surtout le scandale de la candidature du premier vice-président Ould Zmirli qui a fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui aussi, ce même dossier fait couler de l'encre dans la mesure où l'Algérie se contentera des strapontins au sein de la CAF. On remarque donc bien que quatre nouveaux membres ont été élus au sein du Comité exécutif de la Confédération africaine de football, en l'absence d'un représentant de l'Algérie, lors de la 40e Assemblée générale ordinaire de l'instance dirigeante du football africain, tenue vendredi dernier à Casablanca au Maroc. Ainsi, et comme prévu, le Libyen Jamal El Jaâfari (zone Nord), sans aucun rival, Augustin Senghor (Sénégal) (Zone Ouest A), le Burkinabè (Zone Ouest B) et le Centre-africain Patrice Edouard Ngaissona (Zone centrale) représenteront leurs zones au sein du Comité exécutif. Lors de cette AGO, la première du genre sous la présidence du Malgache Ahmad Ahmad, il a été constaté, entre autres, aux côtés du boss de la CAF, la présence du président de la FIFA, Gianni Infantino. Quant au président de la FAF, qui criait sur tous les toits que la candidature d'Ould Zmirli serait retenue, s'est retrouvé hors circuit dans cette assemblée générale où on le voit assis au second rang. Ce qui montre le rang actuel de l'Algérie dans cette auguste assemblée où les faveurs vont aux Egyptiens, Marocains, Tunisiens et enfin le Libyen... L'Algérie perd ainsi tout statut d'influence. Et si ce n'est la stature de la FAF qui tente de rattraper le coup en signant des protocoles d'accord avec les fédérations pour des échanges. Si du côté égyptien, la mainmise sur la CAF est historique et on n'a qu'à voir le fils de l'ex-SG Fahmy qui prend le poste de son défunt père, ce qui montre la perte de vitesse de l'Algérie sous l'ère Zetchi, c'est surtout le retour en force des voisins tunisiens et marocains au niveau de la CAF. Il reste un seul espoir pour les Algériens, c'est de profiter de la présence des autres Fédérations africaines pour des séances de travail et tenter d'arracher éventuellement des protocoles d'accord avec elles portant sur une coopération bilatérale dans les domaines technique, administratif et médical. Ce serait dans le même ordre d'idée que l'unique protocole d'accord conclu avec la Fédération zambienne de football (FAZ) au mois de juillet 2017. On attendra donc le retour de la délégation algérienne pour savoir si des résultats sont à retenir de ce déplacement à l'Assemblée générale de la CAF. Quant au simple poste de membre de la commission des recours que le président Zetchi a donc «offert» à son vice-président Ould Ali, ce n'est que de la poudre aux yeux pour cacher la vraie défaite de l'Algérie sous Zetchi dans les relations entre la FAF et l'instance africaine de football. Et si ce n'est pas l'aura des Verts pour ne pas dire l'image laissée par les Verts sur les terrains d'Afrique sous l'ère Raouraoua, même ce poste de simple membre à la Commission de recours n'aurait pas été «offert» à l'Algérie. Zetchi et les membres du Bureau fédéral se doivent donc de revoir vraiment leur «politique» vis-à-vis des dirigeants de la CAF pour tenter de redonner à l'Algérie la place qui lui sied au regard de la véritable image de marque de notre football sur le continent, car malgré la mauvaise passe que traversent les Verts actuellement, le football algérien est toujours craint sur les terrain du continent, voire à l'échelle mondiale.