Le Camra campe sur ses positions Après de nouvelles garanties proposées par le gouvernement pour la prise en charge des revendications de ces derniers, le Collectif du Camra rejette en bloc les propositions de la tutelle. Echec des discussions entre la tutelle et les médecins résidents. Après de nouvelles garanties proposées par le gouvernement pour la prise en charge des revendications de ces derniers, le Collectif du Camra rejette en bloc les propositions de la tutelle. Les négociations engagées par la commission intersectorielle avec les médecins résidents avaient abouti dans la matinée d'hier, à l'octroi de certains avantages liés au service civil. Il s'agit entre autres d'une prime d'installation au profit des médecins résidents, dont la fourchette n'a pas été fixée ainsi que la réduction des spécialités concernées par ce service. Les contestataires ont affirmé qu'il n'y a rien de nouveau dans les garanties de la tutelle. Les représentants du Camra ont fait savoir que les gages présentés par le ministère de la Santé sont des droits garantis par la loi. De plus, ils soutiennent que cette prime est en rapport avec le retard dans la perception des salaires, qui dure jusqu'à huit mois. En outre, les mêmes représentants remettent en cause le fait que le principe du service médical ne soit pas fondé sur une couverture sanitaire équitable. En ce qui concerne le point de la réduction des spécialités, là aussi, les blouses blanches ne sont pas convaincues. Par ailleurs, Mokhtar Hasbellaoui a précisé lors de son discours d'ouverture en marge de la réunion de la commission, que l'octroi de cette prime se fera après «la création d'un cadre juridique et en fonction des zones». Le premier responsable du secteur a néanmoins tenu à soulever que cela n'implique en rien «une révision de la grille des salaires», et ce, en raison de la situation économique que vit le pays en ce moment. Autre point sur lequel a cédé le département de la santé, il s'agit de la réduction des spécialités concernées par le service civil qui s'élèvent actuellement au nombre de 67. Il sera question dans le futur de les réduire à une vingtaine seulement. Aussi, Mokhtar Hasbellaoui soutiendra que son département continuera de privilégier la voie du dialogue, rappelant cependant qu'il ne peut «travailler sans se référer aux lois de la République et à la réglementation en vigueur dans son secteur». Tout en mettant en évidence la résolution du ministère de la Santé à «réorganiser le système de santé», le responsable a indiqué que le travail de la commission intersectorielle ne s'arrête pas là. «D'autres propositions seront étudiées, notamment celles liées au transport et le manque de moyens matériels», a-t-il souligné. D'après lui, les négociations se déroulent parfaitement, à savoir dans «le calme et le respect mutuel». Il a par ailleurs insisté sur le fait qu'il est «temps de reprendre le travail et la formation dans l'immédiat». Il faut rappeler qu'en sus de la prime d'installation et de la réduction des spécialités concernées par le service civil nouvellement accordées, de nombreuses autres exigences ont été acquises par le Collectif des médecins résidents algériens (Camra), parmi lesquelles on citera; la mise à disposition d'un logement de fonction avant l'affectation du médecin résident dans des zones reculées, l'autorisation du regroupement familial pour les couples de médecins résidents, mais encore, l'introduction de mesures «incitatives». La tutelle a promis une mise à niveau des structures hospitalières des régions éloignées et a promis qu'aucune affectation ne sera faite si les moyens matériels sont absents de ces établissements.