Les partis politiques doivent être au rendez-vous et à la rescousse d'une scène politique et ses prolongements économiques et sociaux Certains partis arrivent à esquisser une ébauche dans le sens d'apporter des réponses à la crise économique et sociale du pays. La scène politique nationale est caractérisée par une ébullition sociale sur fond d'une détérioration de la situation économique et financière. Ce revirement de la situation économique et les dispositions prises dans le cadre de la loi de finances 2018 avaient provoqué des réactions de syndicats autonomes de plusieurs secteurs. Cette nouvelle donne qui a ce qui la justifie objectivement, se heurte à une priorité de taille sans remettre en cause les revendications brandies par les partenaires sociaux qui font de cette démarche leur ultime moyen pour entendre leur voix quant à la dégradation de leur situation socioprofessionnelle. La priorité de taille se résume dans le maintien de l'équilibre de l'Etat qui est menacé par moult forces espérant voir le pays chavirer et entamer le processus d'effritement et d'émiettement pour faciliter la tâche aux puissants d'imposer leur mainmise et leur hégémonie néocoloniale. C'est celle-là la posture que visent d'asseoir les puissants à la recherche des panacées pour leurs crises structurelles qui guettent sérieusement leurs économies et leurs devenirs en leur qualité d'Etats qui commencent à connaître un recul plausible sur l'échiquier international. En bref, ces éléments exogènes sont intimement liés aux facteurs endogènes qui traversent le pays. C'est à ce niveau que réside le rôle de notre classe politique, qui dit classe politique, dit les partis et autres institutions qui donnent à l'Etat sa substance. On ne sacrifie pas l'Etat sur l'autel des tergiversations et des repositionnements somme toute étroits et au service d'une logique de caste. Les partis politiques doivent être au rendez-vous et à la rescousse d'une scène politique et ses prolongements économiques et sociaux. Le rôle qui échoit aux partis politiques c'est celui de se mettre au diapason par rapport aux événements majeurs du pays, même ceux qui ont trait à une crise conjoncturelle qui s'est fait cristalliser par des éléments et facteurs tributaires de fluctuation du marché mondial et ses revirements et autres récessions. Le front social n'a pas été l'apanage des partis politiques pour essayer d'esquisser des ébauches, voire des solutions à même d'apaiser sans sacrifier la quintessence qui préside aux causes qui fondent la matrice de ce front social et ses conséquences. Bien au contraire, hormis quelques partis politiques à l'image du FFS et du PT et une partie bien définie de la majorité qui se voyait dans sa responsabilité d'agir étant donné qu'elle est responsable au sein de l'Exécutif dont la loi de finances de 2018 relève de son propre produit en termes d'appréciation et d'appréhension de mesures pour répondre à la crise et trouver une sortie avec moins de dégâts collatéraux. Les partis politiques ont joué leur rôle de protagonistes sur le terrain politique. Le contexte est peu reluisant sur le plan général, l'implication des forces vives est plus que jamais urgente et nécessaire. Laisser le champ social évoluer dans un sens sacrifiant son essence politique et le mettre dans une dimension qui se veut comme une continuité de l'action syndicale qui est confondue avec un corporatisme faisant dans la rente plus que dans l'alternative constructive et responsable en tenant compte de la gravité de la situation politique avec ce que cela entraîne comme effet de boomerang dépassant le volet revendicatif et l'approche syndicale qui se limite à défendre uniquement des intérêts catégoriels. Celle-ci est parfois l'expression d'une épée de Damoclès que l'on cherche à brandir comme forme du surenchère quitte à sacrifier l'enjeu stratégique consistant à se mobiliser pour la défense de l'Etat et se proposer comme un bouclier sûr pour la sauvegarde de l'unité nationale dans un contexte spécial caractérisé par la reconquête et l'ingérence dans les affaires internes des Etats. Une partie de la classe politique est frappée d'obsolescence et de caducité. La preuve est là, la grogne sociale se manifestait avec une force si palpable, mais cette classe s'est murée dans un silence qui laisse pantois quant à une démarche soutenant une alternative négociée et conçue sur fond d'une solution faisant du compromis une issue à cette crise conjoncturelle sur le plan économique et social. Il faut rappeler que certains partis même si la lecture de la situation politique faisait dans la nuance et la démarcation de tout un chacun de ces partis, il n'en demeure pas moins que ces derniers arrivent à esquisser une ébauche dans le sens d'apporter des réponses à la crise économique et sociale du pays. Le Parti des travailleurs (PT), ne cesse d'appeler à trouver des solutions rapides et urgentes aux questions sociales pour immuniser la nation algérienne et éviter le spectre d'une situation de déstabilisation qui pourrait porter un coup à la Sécurité nationale. La dernière initiative prônée par le PT vise à mettre en relief l'importance de l'enjeu politique dans lequel se trouve le pays. La Sécurité nationale prime avant toute autre revendication combien même réaliste et en adéquation avec le contexte de crise qui prévaut actuellement. Le Front des forces socialistes (FFS) s'est employé à faire du dialogue pour juguler les conflits sociaux sans que les démarches radicales prennent le dessus sur l'essentiel des priorités qui se dressent comme défis pour l'Etat. Le FFS a fait preuve de maturité politique et de visibilité quant aux questions stratégiques du pays et les priorités de l'Etat dans une atmosphère caractérisée par des menaces au niveau de ses frontières et la situation qui relève de la géopolitique au niveau du Sahel et l'Ouest de l'Afrique. L'apport de ces partis d'opposition est indéniable dans la mesure où leur rôle ne se limite pas à faire dans l'action partisane étroite, mais comme un levier pour la défense de l'unité nationale et la sauvegarde de la souveraineté chèrement acquise.