Les partis politiques, notamment le FFS, le PT et le RND, n'ont pas manqué, jeudi, de faire secouer la scène politique nationale en organisant des rencontres avec leurs élus et à travers lesquelles les acteurs politiques appartenant à ces partis ont livré leurs visions et suggestions sur des questions relatives à l'actualité nationale et internationale. Le Front des forces socialistes (FFS), par le biais de son premier secrétaire national, Karim Tabbou, lors de son allocution d'ouverture de la conférence nationale des élus du FFS, a appelé, particulièrement, les élus locaux de son parti et l'administration locale en générale à orienter leurs efforts en direction de la jeunesse qui vit, actuellement, une situation ardue. "Les enfants de l'Algérie, qui ont connu un traumatisme (le terrorisme, NDLR) ont besoin de reprendre espoir dans la vie et voir leurs familles sourire", a-t-il expliqué. Karim Tabbou a ajouté qu'il était temps d'évaluer ce qui a été fait pour "concrétiser les possibilités de débat et de participation de la population à la gestion des collectivités". Dans ce contexte, il a souligné que la conférence des élus sera "l'occasion de mieux cerner, à travers l'expérience acquise sur le terrain, les conditions politiques et administratives requises pour assurer la pleine représentativité des élus et leurs responsabilités devant les citoyens et l'Etat", a-t-il dit. Les élus locaux, en collaboration avec l'administration locale, doivent pouvoir disposer d'une capacité réelle d'intervention en ce qui concerne le développement local, en général, notamment la gestion du foncier et le contrôle de l'urbanisme, a-t-il estimé. Il s'agit, selon le premier secrétaire national du FFS, de "libérer les communes et de lever les obstacles qui empêchent l'élu d'être un élu à part entière".C'est dans ce sens qu'il a insisté pour dire que "Réhabiliter et civiliser le politique, tant au niveau central que local, constitue le seul moyen d'impliquer toutes les composantes de la société dans le développement du processus démocratique", a-t-il estimé. Quant au Rassemblement national démocratique (RND), a indiqué, Abdelkrim Harchaoui, membre de la direction nationale, dans un point de presse tenu en marge des assises régionales des wilayas de l'Est, organisées à Constantine en préparation du 3e congrès du parti, que le RND oeuvre pour le dialogue et la concertation sociale mais dans un "cadre organisé". Il a estimé que le "déficit" en dialogue et communication pourrait expliquer l'origine des crises et des drames de par le monde. Pour M. Harchaoui, le dialogue est un "facteur de cohésion et de stabilité sociales", attributs dont l'Algérie "a le plus besoin en ce moment", a-t-il affirmé. Outre d'insister sur la consolidation de la stabilité du pays qui, a-il dit, est "un préalable à toute intégration dans l'économie mondiale". Il a également mis l'accent sur les réformes qui, selon lui, doivent être permanentes d'une manière à ce qu'elles suivent l'évolution des pays les plus avancés. A propos de la crise alimentaire mondiale, M. Harchaoui a averti que la rareté des denrées alimentaires sur les marchés internationaux est"structurel et non pas conjoncturel" et la seule solution pour y remédier c'est de mettre en avant l'agriculture et de la revaloriser. Concernant toujours la crise alimentaire mondiale, et plus précisément, le sommet de la FAO à Rome, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, au cours d'une rencontre avec les élus de son parti de la wilaya d'Alger, a émis des critiques à l'égard de ce sommet, tout en indiquant que les politiques des grandes puissances qui contrôlent l'alimentation mondiale sont des "politiques insidieuses et hypocrites" visant à maintenir les pays du Tiers monde sous une dépendance alimentaire continue. En revanche, Mme Hanoune a salué le contenu du message adressé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au sommet de la FAO, et dans lequel il a appelé les dirigeants présents à ce sommet à la nécessité de redéfinir le concept de sécurité alimentaire dans le contexte mondial actuel. Elle a salué, également, la décision relative à la création de nouveaux postes d'emploi, à l'instar des 127 000 postes annoncés dans le secteur de l'éducation nationale, ce qui donnerait un souffle nouveau au secteur, à travers le désengorgement des classes et l'amélioration des prestations des enseignants pour garantir un enseignement de qualité. Cependant, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a rejeté catégoriquement la loi relative aux biens domaniaux, dont les amendements ont été adoptés dernièrement par l'Assemblée populaire nationale (APN). "L'adoption par l'APN, de la loi relative aux biens domaniaux", soulignant qu'elle contribue à "l'effritement du tissu national", a-t-elle déploré. Evoquant les derniers incidents, notamment ceux de Berriane (Ghardaïa), Mme Hanoune s'est posée la question de savoir "à qui profiterait la déstabilisation de l'unité nationale, à travers de prétendus conflits ethniques, montés de toute pièce, pour des raisons ambiguës", appelant à la nécessité d'œuvrer à "la clarification et à la définition des responsabilités".