Des manifestants étaient munis d'un drapeau algérien Un autre rassemblement des médecins résidents est prévu pour aujourd'hui et demain. Les médecins résidents ont observé un nouveau sit-in hier, au sein de l'hôpital Mustapha Pacha. Les représentants du bureau national du Camra comptent par cette action adresser une réponse claire aux autorités. Le collectif dénonce ainsi ce qu'il juge être «une campagne d'intimidation et de répression qui a été exercée contre les médecins résidents». Par «intimidations», les blouses blanches parlent des récentes déclarations du Premier ministre Ahmed Ouyahia qui, depuis Biskra, a accusé les contestataires de vouloir semer l'anarchie dans le secteur. Des propos qui n'ont pas été très bien accueillis des médecins résidents qui se disent révoltés par de telles déclarations. Pour ces derniers, cette action a été organisée afin de s'insurger contre ce qu'ils estiment être des propos «populistes et diffamatoires contre leur corps». Autant de raisons qui ont incité le Camra à décréter un sit-in aux «couleurs nationales», au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, afin de ne laisser aucun doute sur leur attachement à leur patrie. En effet, des manifestants étaient munis d'un drapeau algérien pour le démontrer. S'ensuivra aujourd'hui et demain, un nouveau rassemblement au sein de la même structure et ce, en compagnie de leurs confrères internes d'Alger. Les blouses blanches ont par ailleurs fait savoir qu'ils ont élargi leur champ d'action et ont pris contact avec la Ligue des droits de l'homme pour dénoncer «les récents dépassements de la part de la police et des administrateurs». Par ailleurs, les mêmes revendications sont portées par le Camra, à savoir l'abrogation du caractère obligatoire du service civil ou encore la question portant sur le service militaire. Il y a également les points inhérents aux conditions «insoutenables» dans lesquelles travaillent les médecins résidents. Les protestataires dénoncent, par ailleurs, la «fermeture du dialogue qui a émané du ministère de la Santé». Pour rappel, le département de Hasbellaoui a suspendu les négociations dans le cadre de la commission intersectorielle jusqu'à ce que les médecins résidents gèlent leur débrayage. Une proposition que le collectif a tout de suite rejetée, décidant de poursuivre la grève «à n'importe quel prix». Il faut savoir que les médecins résidents entrent dans leur quatrième mois de grève et leurs propos laissent croire que le dénouement n'est pas si proche, sachant que le bras de fer entre le Camra et la tutelle demeure toujours sans issue.