Il évoque des consultations entre les ministres arabes des Affaires étrangères lesquelles auront lieu début septembre. La tenue du sommet arabe extraordinaire au courant du mois de septembre prochain est exclue. C'est ce qu'a indiqué un communiqué de la ligue, rendu public hier. Devant se tenir initialement le 3 août, sur convocation du chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak, ce sommet a été reporté, en raison de la mort du roi Fahd d'Arabie Saoudite. Une initiative vite rejetée par Alger qui estime que la décision du chef de l'Etat égyptien a été prise en dehors des structures de l'organisation. D'autant plus qu'il est inconcevable de voir le président égyptien présider le sommet, au moment où le président Bouteflika, l'actuel président en exercice, est assis dans la salle. Cette fois, le secrétaire général de la Ligue arabe a préféré jouer au légaliste, conscient du fait que le refus de l'Algérie d'être mise devant le fait accompli, est susceptible de rendre caduc le sommet. D'ailleurs, réagissant à l'appel de Moubarak, une source officielle algérienne a affirmé qu'aucun sommet de la Ligue arabe, ordinaire ou extraordinaire soit-il, ne peut se tenir sans une concertation préalable entre la Ligue arabe, l'Algérie et les autres pays membres. Pour sa part, une source du ministère des Affaires étrangères a indiqué que «les seules consultations sur ce sujet ont eu lieu entre l'Algérie, l'Egypte et le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes; il n' y était question que d'un mini-sommet regroupant les seuls pays voisins de l'Irak et de la Palestine». Et à la même source d'ajouter que l'Algérie ne prendra pas la responsabilité d'inviter les souverains et chefs d'Etat arabes, en tant que président en exercice de la ligue. Bien qu'elle ne voit «aucune objection sur le plan des principes» à la tenue d'un sommet, qu'il soit ordinaire ou extraordinaire. Cette fois, donc, M.Amr Moussa évoque des consultations entre les ministres arabes des Affaires étrangères, lesquelles auront lieu début septembre au sujet de la tenue du sommet arabe extraordinaire, «Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré qu'il est exclu que le sommet arabe extraordinaire se tienne durant les prochains jours», indique un communiqué de l'organisation panarabe. Le 1er août, M.Moussa a indiqué que le sommet avait été reporté de plusieurs jours. «Les ministres des Affaires étrangères se rencontreront début septembre (...) pour étudier à nouveau la situation et préparer le sommet arabe», poursuit le texte, qui ne précise pas si une date sera décidée à cette occasion. Il est utile de rappeler que c'est sur fond de précampagne électorale, comptant pour l'élection présidentielle du 9 septembre prochain en Egypte que Hosni Moubarak s'est arrogé le droit de convoquer un sommet arabe extraordinaire. Un sommet, au cours duquel seraient débattues la lutte antiterroriste et la situation dans les territoires palestiniens. Il est donc clair que l'objectif du chef de l'Etat égyptien d'abriter un sommet de la Ligue arabe sur les lieux mêmes des attentats du 23 juillet est de se poser aux yeux de la communauté internationale comme le leader de la lutte antiterroriste dans le monde arabe.