L'ennui et l'oisiveté guettent le quotidien de la masse juvénile pendant ces grandes chaleurs. En dépit de l'existence d'infrastructures adéquates, Maison de la culture, Maison de jeunes et centres culturels, l'ennui, le farniente et l'oisiveté guettent le quotidien de la masse juvénile pendant ces grandes chaleurs à Souk-Ahras. En corollaire, l'absence de lieux de distractions, forêts récréatives et parc d'attractions, a fait que les agglomérations vivent au ralenti. Cet état de fait ne concerne pas uniquement les jeunes, car même les humbles fonctionnaires en congé de détente ne peuvent se permettre de partir en voyage et leur quotidien demeure morose dès le lever du jour. Devant une chaleur torride, le seul coin servant de refuge demeure le café où les gens sirotent un thé en lisant les quotidiens. A midi, c'est la sieste obligatoire puisque la chaleur atteint son pic, les rues de la ville deviennent désertes, ce n'est que vers 18h que l'animation reprend. Les gens sortent pour faire des balades et profiter de la fraîcheur nocturne. Des familles entières fuyant la canicule et les moustiques longent les différentes artères du chef-lieu de la wilaya à la recherche du moindre coin frais, où du moins occuper une table pour se rafraîchir sur les terrasses des cafés aménagées en cette période estivale. Même le nombre de colonies de vacances organisées jadis a régressé. La seule formule pour les familles à faible revenu réside dans l'excursion, le week-end, par le biais de groupes, dans des fourgons pour profiter du plaisir de la Grande bleue en direction d'Annaba et El Kala. Fort heureusement les citoyens se débrouillent devant le vide culturel et sportif que vit la wilaya. Pour les nantis de Souk-Ahras, l'itinéraire n'est pas le même, depuis une dizaine d'années, une tradition s'est ancrée dans leurs moeurs, préférant se rendre chaque été en Tunisie pour des raisons pratiques, à savoir la proximité (voyage de quelques heures en voiture), la quiétude et le niveau de vie très abordable. En effet, la location de villas, d'appartements, de studios meublés et équipés que les autochtones proposent varie selon une fourchette de 3000 et 10.000 dinars tunisiens. Devenus des habituées, des familles riches soukahrassiennes choisissent pour destination Hammamet, Sousse, Nabeul, Tabarka et Sidi Boussaïd pour s'évader, se ressourcer et surtout goûter aux joies de la mer et de la cuisine tunisienne. D'autres préfèrent la pension dans les hôtels qui pratiquent des tarifs assez onéreux. Toutefois, durant la saison estivale, rares sont les personnes qui se rendent outre Méditerranée, et ce à cause du sempiternel visa. La Tunisie est devenue la destination incontournable pour des raisons évidentes.