Les recours prendront fin aujourd'hui alors que les inscriptions définitives s'achèveront vendredi prochain à 17h00. Hier, en fin de matinée, à l'université de Bouzaréah, l'enceinte de la bibliothèque grouillait de monde. Les nouveaux bacheliers étaient venus pour procéder à l'inscription définitive au niveau de leur établissement de formation et au dépôt de leurs dossiers auprès des services délégués de l'Office national des œuvres universitaires. Alors que de l'autre côté de la salle, le ton était plutôt à la déception. Venus s'acquitter des frais d'inscription pour procéder à la démarche définitive, plusieurs nouveaux bacheliers ont été contraints de reporter leur inscription définitive au dernier jour de l'opération. Pour cause. Ils ont certes obtenu l'un de leurs dix choix, mais estiment être mal informés sur le cursus à suivre. A l'exemple de ceux voulant poursuivre des études supérieures, en archéologie. Ces derniers sont désormais tenus conformément au système LMD, de faire le tronc commun en sciences humaines. « Satisfaite de mon affectation à l'Institut des Sciences de l'Information et de la Communication, je me suis précipitamment dirigée vers le bureau chargé de l'impression des attestations d'affectation. «A ma grande surprise, j'ai su par le biais de l'agent chargé de l'orientation qu'il fallait remplir un formulaire pour exprimer, pour la deuxième fois, mon vœu de poursuivre des études supérieures dans cet institut», a déploré Lamia S. qui n'est qu'un cas parmi tant d'autres. Plusieurs autres bacheliers étaient hier dans la même situation que cette adolescente. Ignorant tout, du système LMD, ils qualifient d'emblée, le cursus universitaire de parcours extrêmement compliqué. La responsable chargée de l'orientation au niveau de ce département juge normale la réaction des nouveaux inscrits. Ayant basculé dans le système LMD, l'Institut de l'Information et de la Communication, n'accueillera cette année que 360 nouveaux bacheliers. D'autres déceptions ont été constatées. «Ouvrant ma boîte , j'ai su que j'ai été orientée vers l'université de Bouzaréah pour des études en langue allemande. L'attestation d'affectation qui m'a été remise, indiquait mon affectation en culture et langue amazighe système LMD», regrette amèrement cette jeune bachelière, décidant de reporter sa demande de transfert à septembre prochain. C'est ce que lui avait conseillé certains agents du bureau d'orientation. Même constat relevé à l'université de Dély Ibrahim. Mis a part l'enregistrement de trois recours, les responsables chargés d'orienter les nouveaux bacheliers avaient du mal à expliquer aux postulants que le traitement des fiches de vœux est un travail électronique. K. Houria n'a pas pu dissimuler sa déception. Pourtant elle était tellement sûre de son choix. «J'ai eu 13,13/20 au BAC. Sur ma fiche de vœux, j'ai en premier lieu opté pour l'ENS ( études supérieures en Histoire-Géographie), puisque la moyenne requise est fixée à 12/20 et plus. En plus, au BAC, j'ai eu une bonne moyenne dans ces deux matières. «Je suis affectée en sciences politiques, quatrième choix dans ma fiche de vœux», déplore-t-elle. Désappointée, Houria est décidée à reporter son inscription définitive au dernier jour de cette opération. L'accompagnant dans sa démarche, sa camarade, I. Keltoum, a eu la même surprise. Mais à la différence de Houria, Keltoum affectée à l'USTHB pour poursuivre des études en technologies alors qu'elle voulait se spécialiser en maths-informatique - sa moyenne au Bac 13,72/20 le lui permet - a accepté la spécialité qui lui a été imposée. Contrairement à ces deux bachelières, Nawal se dit satisfaite de son orientation vers la filière Gestion. «J'ai eu 14,20/20 au BAC. Mes notes sont excellentes en maths et en comptabilité, j'ai opté pour d'autres filières, mais je n'ai eu que ce que l'ordinateur a décidé pour moi», a-t-elle affirmé, soulignant que désormais, il ne suffit pas de décrocher le BAC, il faut également travailler pour avoir de très bonnes notes pour pouvoir se spécialiser dans la filière souhaitée. Les nouveaux bacheliers jugent d'ailleurs utile l'organisation de journées d'information sur le système LMD.