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Le début ou la fin du désengagement?
RETRAIT DE GHAZA
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2005

C'est mercredi prochain qu'Israël commence son désengagement de la bande de Ghaza
Le compte à rebours pour le retrait de Ghaza à partir du 17 août est donc lancé. Mais, d'ici là, les autorités israéliennes et singulièrement le Premier ministre, Ariel Sharon, auront fort à faire pour contrer les opposants au retrait qui ont fait jeudi une démonstration de force en réunissant à Tel-Aviv, selon des témoins, quelque 200.000 manifestants opposés au désengagement israélien de Ghaza. Cette situation ne manque pas de susciter des craintes quant au déroulement du processus de désengagement des 8000 colons juifs de la bande de Ghaza. Or, il a été beaucoup question ces dernières semaines de l'opposition d'une frange, minoritaire, d'Israéliens au retrait de Ghaza, faisant passer au second plan la vraie interrogation: En effet, la question qui, d'ores et déjà se pose est bien celle de savoir si le désengagement de Ghaza est le (vrai) début du processus de paix dans les territoires palestiniens ou sa fin. Or, les propos du chef du gouvernement israélien sont loin de rassurer et indiquent plutôt, dans l'esprit de Sharon, qu'avec le retrait de Ghaza, Israël aura répondu aux attentes internationales et à ses obligations vis-à-vis du processus de paix. Craintes que les Palestiniens n'ont pas omis de soulever insistant sur les déclarations ambiguës des principaux responsables israéliens et notamment le premier d'entre eux, Ariel Sharon. Ce dernier, pas plus tard que mercredi, déclarait encore à la Télévision publique: «Les blocs de colonisation continueront à exister, ils seront reliés territorialement à l'Etat d'Israël, je ne négocierai en aucun cas sur Jérusalem, de même qu'il n'y aura pas de retour des réfugiés palestiniens de 1948 en Israël». De fait, parallèlement aux préparatifs de désengagement de la bande de Ghaza, Sharon n'a cessé de renforcer la présence israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie tant par la construction du «mur», -dénoncé par la Cour internationale de justice, (CIJ)-, que par l'autorisation donnée aux colons de construire plus de 5000 logements dans les colonies juives du nord de la Cisjordanie. Ce même jour, mercredi, le vice-Premier ministre israélien Ehud Olmert, affirmait pour sa part qu'Israël n'entendait pas garder la Cisjordanie occupée en échange de son retrait de la bande de Ghaza. «Le retrait de Ghaza n'est en aucun cas une tentative de garder en contrepartie la Cisjordanie. Certains ont pu avoir des doutes parmi les Palestiniens, mais je vous assure que ce n'est pas la politique du gouvernement», a-t-il dit. Alors qui croire? Sharon ou son alter ego Olmert? En tout état de cause, ces déclarations contradictoires des Israéliens n'ont fait que renforcer, a contrario, les craintes des Palestiniens, pas du tout rassurés par ce que leur réserve Sharon. Celui-ci n'a-t-il pas toujours affirmé qu'il n'y aura jamais d'Etat palestinien tant que lui serait au pouvoir? Aussi, le retrait de Ghaza serait surtout profitable à Israël, au plan diplomatique certes, car il lui enlève le poids de la gestion d'un territoire ingouvernable. Pour la pasionaria palestinienne, Hannan Achraoui, «La bande de Ghaza constitue un fardeau démographique et sécuritaire pour Israël et en s'en retirant unilatéralement, Sharon la transforme en une grande prison et nous fait entrer dans une longue phase de transition». Aussi, insiste Mme Achraoui, «L'évacuation des colonies de la bande de Ghaza doit servir de précédent qui s'appliquera en Cisjordanie. Tous ceux qui ont appuyé le plan de désengagement de Sharon, à commencer par les Etats-Unis, doivent ouvrir les yeux et pousser Sharon à se retirer aussi de la Cisjordanie et mettre fin à la colonisation dans la région de Jérusalem». Abondant dans ce sens, l'expert palestinien Khalil Toufakji, indique: «Sharon n'a cessé de renforcer la colonisation dans la région de Jérusalem depuis l'annonce de son plan de retrait de Gaza», soulignant «Rien que dans la colonie de Maalé Adoumim, il a annoncé la construction de plus de 3 500 logements supplémentaires». M.Toufakji de préciser «Le plan de retrait de Gaza est en fait un plan destiné à agrandir les colonies de Cisjordanie et la morceler en îlots sous contrôle sécuritaire israélien (..) M.Sharon met en oeuvre sa stratégie sans attirer l'attention du monde qui a braqué tous les projecteurs sur le retrait de la bande de Ghaza». Pour sa part, se félicitant du prochain désengagement israélien, et apportant son soutien au chef du gouvernement israélien, le président américain, George W.Bush, a indiqué dans une déclaration à la Télévision israélienne jeudi: «Je crois que la décision que le Premier ministre Ariel Sharon a prise et qu'il va appliquer est bonne pour Israël (...) Je crois qu'à long terme, les deux Etats (Israël et la Palestine) coexisteront l'un à côté de l'autre en paix, et que c'est la solution permanente pour la sécurité d'Israël». Certes! Toutefois M.Bush ne semble pas prendre en compte, outre les déclarations de M.Sharon sur Jérusalem-Est et la Cisjordanie, le renforcement de la présence israélienne dans des deux territoires palestiniens occupés. Ce qui en fait, met en échec sa «vision» de deux Etats (Israël et la Palestine), dans la mesure où il est clair que Sharon ne fera pas d'autres gestes après le retrait de Ghaza, et si Etat palestinien il y a (à Ghaza), il aura toutes les allures du « bantoustan » contrôlé par Israël, qu'il a toujours appelé de ses voeux. De fait, l'avenir proche dévoilera la véritable portée de ce désengagement. Le processus de paix y trouvera-t-il son profit, ou, a contrario, serait-ce le retour à la case départ?

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