«L'ex-partenaire étranger avait, avec la complicité d'ex-syndicalistes, voulu vendre la cokerie à un Français» C'est l'un des challenges que le syndicat de l'entreprise a placé en tête de mire, en réponse à ceux qui ont voulu la mise à mort du fleuron de l'industrie en Algérie. C'est le message du secrétaire général, du complexe sidérurgique d'El Hadjar, Noureddine Amouri, dans lequel il a souligné que «hisser le complexe au rang d'antan, passe obligatoirement par la nécessité de faire tourner à plein régime, les différentes unités du complexe, dont la cokerie». Evoquant l'impact négatif du partenariat algéro-indien, Amouri a mis en exergue, les agissement destructeurs orchestrés dans le complexe. Des actes qui ont ciblé, notamment ses organes vitaux, dont le HF1, l'aciérie électrique et la cokerie. Cette dernière qui allait, a rappelé Amouri, être bradée «l'ex-partenaire étranger avait, avec la complicité d'ex-syndicalistes, voulu vendre la cokerie à un Français», a dévoilé l'orateur. «L'intervention à temps du président de la République, en récupérant la totalité du complexe, a déjoué ce plan diabolique», a-t-il ajouté. Persistant dans sa mise à l'index de ceux qui ont participé à la mise à mort de la cokerie, Amouri a annoncé le projet de reconstruction de cet organe. «Il y a un dossier qui a été présenté sur le projet de sa reconstruction, qui sera effectuée par des compétences algériennes», a fait savoir Amouri, en lançant à ceux qu'il qualifie d'ennemis de l'économie nationale «houma yakflou wa hna nhalou». Scandant haut et fort le nom du chef de l'Etat, Amouri a, au nom de plus de 5000 sidérurgistes, salué et remercié le président de la République: «Nous remercions notre père le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, qui, en plus d'avoir pris la bonne décision de renationaliser le complexe, a débloqué, en pleine crise financière, des fonds colossaux, pour le plan d'investissement global», dira-t-il. Une décision très courageuse, selon l'homme, mais surtout significative, pour les sidérurgistes, qui lui promettent de redresser le complexe. «Nous relèverons tous les défis, car ce sont les sidérurgistes eux-mêmes qui vont reconstruire le complexe». Evoquant les leaders syndicaux qui se sont sacrifiés pour la cause et les acquis des travailleurs algériens, le SG de l'usine, a appelé l'ensemble des employés à faire preuve d'extrême vigilance, pour préserver les acquis historiques des complots guettant les richesses du pays. S'agissant de la position des travailleurs d'El Hadjar, à l'égard du comité de redressement de l'Ugta, la masse des travailleurs et son porte-parole, ont une fois de plus persisté et signé leur total soutien au patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sid Saïd, leur représentant des travailleurs algériens à travers le pays. «Nous sommes avec lui et nous le resterons», ont-ils scandé. Signalons que la tenue de cette assemblée intervient dans le cadre de la célébration, sur fond de consolidation des acquis des travailleurs en temps de crise, du 62ème anniversaire de l'Ugta. L'événement a été également une occasion, pour rendre compte des pourparlers, autour de la plateforme de revendications socioprofessionnelles, présentée, par le bureau syndical devant la direction du complexe. Les doléances ont porté, notamment sur l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail au sein de l'usine, entre autres. «Lors des deux séances de négociations, avec la direction générale de l'usine, nous avons trouvé un terrain de dialogue pour réviser la grille des salaires des ouvriers de base, notamment», a fait savoir Amouri. En ajoutant: «Bien que l'usine ne soit pas encore en bonne posture financière, nous avons tout de même osé demander une augmentation», a estimé Amouri, qui a lancé aux travailleurs: «Vous nous avez désignés pour protéger vos acquis, vos salaires et vos postes de travail, alors nous oeuvrons dans ce sens, comme le stipulent les fondements du travail syndical». «Nous faisons un travail syndical de proximité dans toutes les unités du complexe et non un syndicalisme de fauteuil, car le but de notre présence est que l'usine sidérurgique redevienne l'ancien empire qu'il était», a expliqué l'orateur. En somme, il y va de l'intérêt général des travailleurs et de l'économie nationale. Une optique qui s'inscrit selon lui, dans le cadre des objectifs tracés par les travailleurs, cadres et syndicalistes, pour l'amélioration et l'augmentation de la production sidérurgique. Un processus passant, toujours selon Amouri, par la préservation du pacte social, voire la stabilité au sein du complexe. Pour faire aboutir le dossier de l'investissement «nous avons un plan ambitieux que nous devons faire aboutir, d'ailleurs, la capacité de production a dépassé les objectifs que nous avons tracés», a-t-il fait savoir. «Nous sommes à 28 000t/j, alors que n'avons misé que sur 24.000t/j, avec cette capacité théorique, nous produirons 90.000t/an, pour atteindre 1,2 million de tonnes en 2019», a rapporté Amouri. Un optimisme qui préconise l'augmentation du nombre des travailleurs à 7000. Notons que, lors, de cette assemblée générale qui a regroupé l'ensemble des unités du complexe, le SG d'El Hadjar: l'ACE, ACO1, RPA et LAF, entre autres, Amouri a insisté sur la nécessité de s'adapter au changement et de hisser l'économie nationale aux standards mondiaux d'excellence, assurant que le complexe sidérurgique d'El Hadjar dispose des ressources suffisantes pour opérer une accélération décisive de son développement et réaliser son insertion active dans l'économie nationale.