Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian est attendu aujourd'hui à Téhéran pour discuter de l'accord sur le nucléaire iranien et tenter de le sauvegarder, tout en demandant des «gages» à l'Iran sur son programme balistique et «ses ambitions régionales». Il s'agit de la première visite en Iran d'un responsable d'un des trois pays européens cosignataires de l'accord (France, Allemagne, Grande-Bretagne) - avec la Russie, la Chine, et les Etats-Unis - depuis l'ultimatum lancé en janvier par le président américain Donald Trump. Le président américain a donné jusqu'au 12 mai aux Européens pour remédier aux «terribles lacunes» du texte, qui n'empêchera pas selon lui l'Iran de se doter à terme de l'arme atomique. Faute de garde-fous supplémentaires, les Etats-Unis sortiront de l'accord et réintroduiront des sanctions contre l'Iran. Cette visite était d'ailleurs initialement prévue au tout début janvier, avant d'être reportée en raison de manifestions en Iran. «Nous voulons préserver l'accord nucléaire parce qu'il fonctionne, qu'il est robuste et que les Iraniens le respectent et voir comment faire au mieux pour le préserver», relève-t-on chez Jean-Yves Le Drian.