Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a affirmé lundi que «la seule démarche possible» face aux essais nucléaires et tirs de missiles de la Corée du Nord était de «faire pression de manière très forte» grâce à «des sanctions vraiment efficaces». «Cela ne nécessite pas d'action militaire», a-t-il insisté au cours d'un point de presse en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU. «Les essais nucléaires et balistiques de la Corée du Nord sont menés en contradiction avec les résolutions du Conseil de sécurité ; ces actions menacent la sécurité internationale et d'abord régionale», a-t-il dit. «La France a condamné très fermement ces essais. Il faut poursuivre avec beaucoup de fermeté cette démarche au sein du Conseil sécurité et que la mise en œuvre des sanctions soit vraiment efficace», a-t-il ajouté, rappelant que le processus de mise en place des sanctions prenait du temps. «Pour amener la Corée du Nord à la table des négociations, la seule démarche possible est de faire pression de manière très forte» avec ces sanctions, «mais cela ne nécessite pas d'action militaire». L'administration de Donald Trump a martelé dimanche qu'elle profiterait de l'assemblée générale des Nations unies pour exiger la pleine application des sanctions internationales contre la Corée du Nord, menaçant celle-ci de «destruction» si elle continuait de provoquer Washington et ses alliés. Concernant l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, la France a jugé que ce dernier est «essentiel» pour éviter «une spirale de prolifération nucléaire», a affirmé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, tout en laissant la porte ouverte à des compléments après 2025. «Il est essentiel de maintenir (l'accord) pour éviter une spirale de prolifération et encourager ainsi les parties les plus dures en Iran à se lancer dans l'acquisition de l'arme atomique. Il importe vraiment de garder cette ligne, la France essaiera de convaincre le président (Donald) Trump de la pertinence de ce choix, même si on peut le compléter par un travail après 2025», a déclaré M. Le Drian à des journalistes en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York. Ces déclarations surviennent alors que le président américain semble de plus en plus enclin à renier cet accord conclu entre les grandes puissances et l'Iran afin de garantir l'usage civil par ce pays de l'énergie nucléaire, en échange d'une levée progressive de sanctions pesant sur Téhéran.