L'assemblage et le montage automobile sont importants car ils offrent des emplois L'événement d'aujourd'hui est arc-bouté sur une conception qui fera de la filière de la sous-traitance un élément vital, voire décisif pour booster le secteur de l'industrie en général et la construction automobile en particulier. L'hôtel El Aurassi abritera aujourd'hui, la première Conférence nationale sur la sous-traitance automobile. Cet événement sera l'occasion pour les opérateurs dans le domaine de la sous-traitance qui a trait au monde de l'automobile et ses dérivés d'apporter leur savoir-faire en la matière, et d'agir de telle sorte que cette expérience soit mise en valeur au niveau du marché de l'automobile algérien avec ce que cela entraîne comme dynamique par rapport à d'autres créneaux y afférents. La rencontre sera une sorte de réceptacle de représentants du monde de la construction et du montage de l'automobile. Ils seront 500 à participer à cet événement, le premier dans le genre dédié à la sous-traitance et aussi aux experts et exposants qui avoisineront une trentaine de participants. L'Algérie à travers sa tutelle, le ministère de l'Industrie et des Mines en l'occurrence, s'attelle à redonner à l'industrie automobile tout son sens en optant pour la relance et la dynamisation de cette filière pour tirer profit de sa valeur ajoutée via une politique d'exportation en dehors de ses frontières, et réduire le volume de l'importation qui avoisinait les 7 milliards de dollars. La filière sera réorganisée de telle sorte que la sous-traitance doit constituer le levier prépondérant de cette industrie à travers les compartiments névralgiques comme c'est le cas pour l'assemblage, les équipementiers et le secteur se chargeant du CKD. Dans ce registre, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a clarifié la démarche du gouvernement sur cette question en rapport avec la filière de la construction et montage automobiles en indiquant que «l'assemblage et le montage automobile sont importants car ils offrent des emplois et permettent de former, mais le plus important est la fabrication des composants automobiles car la véritable industrie automobile démarre avec la production des composants qui permettra d'augmenter le taux d'intégration», a expliqué le ministre.Il s'agit là d'une démarche concrète pour élever le taux d'intégration dans cette filière et relever le défi des prix pour qu'ils puissent s'arrimer à un niveau répondant à la logique de la compétitivité. L'événement d'aujourd'hui est arc-bouté sur une conception qui fera de la filière de la sous-traitance un élément vital, voire décisif pour booster le secteur de l'industrie en général et la construction automobile en particulier. La rencontre, qui sera foncièrement technique, sera le lieu du partenariat dans le domaine de l'industrie automobile une occasion pour l'approfondir, même avec les partenaires nationaux et étrangers dans l'objectif de diversifier le créneau de la sous-traitance et celui de l'assemblage qui est en train de faire son bonhomme de chemin sur le marché national. Dans ce sens, le ministère de l'Industrie et des Mines a revu les textes pour les faire adapter avec cette nouvelle réalité de l'industrie automobile en révisant le cahier des charges pour qu'il soit en parfaite homogénéité avec l'évolution et les mutations que vient de connaître ce secteur. Cette nouvelle démarche que vient d'adopter le ministère de l'Industrie et des Mines, s'inscrit dans la nouvelle stratégie de la tutelle visant à assouplir les textes de lois dans l'objectif d'inciter les partenaires et les opérateurs dans le domaine de l'industrie de l'automobile de se libérer de la conception consistant à faire dans le joint-venture sans pour autant être accompagné par transfert technologique via l'intégration et l'installation des usines de montage pour donner à cette industrie et ce créneau son statut de marché économique et de réservoir en matière de création d'emplois et aussi un levier commercial en matière d'exportation. Dans ce sillage, le conseiller au niveau de la tutelle de l'industrie et des mines, Mustapha Abdelkrim, avait rappelé dans ce contexte la démarche du ministre Youcef Yousfi qui consiste en le renforcement de création d'usines, mais aussi il faut que ces usines se mettent au diapason en répondant positivement à ce qui est énoncé dans le cahier des charges et les nouveaux textes de lois qui régissent l'activité de l'industrie automobile en Algérie. Il a indiqué que «ces usines en activité ont été validées, mais elles doivent, tout de même, déposer leurs dossiers auprès des instances habilitées pour approbation, et se conformer aux dispositions du cahier des charges, pour qu'elles puissent être validées définitivement», a-t-il affirmé.Tout compte fait, la Conférence nationale sur la sous-traitance automobile qui se déroulera aujourd'hui, sera l'occasion pour recentrer le débat et la réflexion avec les opérateurs et les partenaires du secteur, pour redynamiser l'industrie de l'automobile et faire de cette dernière un atout sûr pour l'industrie algérienne et une vraie valeur ajoutée en mesure de freiner l'enveloppe financière consacrée à ce créneau en termes d'importation.