Le désir d'avoir un débat sérieux qui aura des garanties concernant le droit à la promotion à tous les enseignants Le Cnapeste évoque un possible retour à la grève tant que la tutelle continue de rejeter les propositions du syndicat. Quel sera l'épilogue du conflit qui oppose le Cnapeste au ministère de l'Education nationale, depuis une longue période? Après le gel de sa grève illimitée et la reprise du dialogue avec les responsables du secteur, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation affiche sa perplexité quant à la tournure que prend le dialogue avec la tutelle. «Le dialogue avec la tutelle se dirige vers le blocage», a publié l'entité syndicale, hier, sur sa page facebook officielle. La raison avancée par le Cnapeste est que «le ministère s'entête en ne voulant pas répondre aux revendications soulevées et de continuer à les rejeter». Par conséquent, l'auteur du message poursuit en évoquant un possible retour à la grève si la tutelle persiste dans ce sens. Par ailleurs, Nouria Benghebrit n'a pas donné davantage de détails sur la réunion. En revanche, elle a mis en exergue la nécessité d'évaluer les effets engendrés par la grève. Appelant à ce titre à mesurer de manière objective, les répercussions négatives du débrayage des enseignants. Et ce, en effectuant une «évaluation sans aucune complaisance», a-t-elle indiqué, ajoutant que celle-ci doit «s'éloigner des préoccupations de chapelles pour ne laisser place qu'à la responsabilité que chacun doit assumer dans l'intérêt de l'école et de toute composante humaine». Elle a par ailleurs dressé un tableau des moins satisfaisants qui a «touché les établissements scolaires concernés par la grève». Nouria Benghebrit a admis que le rattrapage des cours qui constitue «un défi», n'est pas chose facile. Ainsi, elle estime que le fait de recourir à «une évaluation objective et sans complaisance», se trouve être l'alternative afin de «rétablir une école algérienne de qualité». Tout en argumentant que dans cette affaire, «l'élève est le seul perdant et la seule victime», elle a appelé à ce que «cette préoccupation soit le moteur de nos échanges, dialogue et concertation aujourd'hui». Le coordinateur national du Cnapeste, Salim Oualha, avait indiqué que la réunion portera principalement sur l'exécution du PV national signé le 19 mai 2015. Aussi, est évoqué le sujet de la création d'une commission chargée de fixer le nombre des postes et les modalités de promotion aux grades nouvellement créés, qui sera opérationnelle à partir du 7 mars prochain. Par ailleurs, Salim Oualha a émis son souhait quant à la réussite de l'entrevue avec la ministre. Expliquant par là le désir d'avoir un débat sérieux qui aura entre autres pour issue «des garanties concernant le droit à la promotion à tous les enseignants qui remplissent les conditions.» Mais en outre, dès l'installation officielle des structures de la médecine du travail, appliquer une formule de logement adaptée aux enseignants, et à la comptabilisation des années d'études effectuées au niveau des Ecoles normales supérieures (ENS) au cours de la carrière professionnelle et de la retraite. De rebondissement en rebondissement, la tension entre le Cnapeste et le département de l'Education nationale ne semble pas s'apaiser et ce, malgré la reprise des négociations avec la tutelle, pouvant éventuellement déboucher sur des compromis.