Les commissions sont sur le terrain La zone de Sidi Khaled, commune de Oued El Berdi, compte 82 projets agréés, 22 seulement sont pleinement opérationnels. La commission pour l'investissement de l'Assemblée populaire de wilaya est à pied d'oeuvre en prévision de la session ordinaire qui aura retenu à son ordre du jour ce volet important. Comme rapporté dans nos précédentes éditions la wilaya de Bouira compte deux grandes zones industrielles situées à Oued El Berdi, daïra d'El Hachimia et une seconde en projet dans la localité de Dirah, daïra de Sour el Ghozlane. Malgré l'immense potentialité, les énormes moyens mis en place, les avantages fiscaux et parafiscaux attractifs, l'investissement réel tarde à se développer. Pour la première zone, longtemps gérée par un bureau d'études installé à Blida, plus précisément la zone de Sidi Khaled, commune de Oued El Berdi, elle compte 82 projets agréés, 22 sont pleinement opérationnels, et représentent plus de 6 milliards de dinars d'investissement sur les 40 milliards prévus initialement. Pour les autres, on compte 33 projets en cours de réalisation, six à l'arrêt, 15 non lancés et sept autres en cours d'annulation. Pour dynamiser l'industrie, la wilaya de Bouira a programmé une extension de l'ordre de 170 ha, surtout que les demandes parvenaient à l'organisme en charge, l'ex-Capiref. Comme pour la première zone, l'extension s'est retrouvée devant un gros problème d'électricité, en l'occurrence l'amenée, l'alimentation en gaz, mais et surtout le retard dans les travaux d'aménagement confiés à une entreprise nationale pour une enveloppe financière de l'ordre de 147 millions de DA. Cette extension compte sur le papier 25 investisseurs, notamment les entreprises Iveco et Biopharm qui a déjà réalisé deux immenses hangars jusque-là spécifiques à l'aviation. Devant cet état de fait, certains investisseurs expriment leur découragement eu égard aux pertes sèches qu'ils subissent en raison du non-démarrage de l'activité. En parallèle et pour mettre un terme à l'anarchie qui avait prévalu par le passé dans ce dossier, les walis qui se sont succédé, depuis Maskri, puis Cherifi et actuellement Limani ont chacun tenté d'épurer la situation pour donner la priorité aux vrais investisseurs. Des critères précis sont exigés et doivent prendre en compte la spécificité de la région. Les investisseurs ayant obtenu des concessions au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled ainsi que les services concernés devront choisir des projets viables pour l'économie locale et nationale. Le cas du projet Iveco résume à lui seul l'ombre qui caractérise cet investissement. Le groupe a bénéficié du terrain, il a parlé d'une usine de montage qui selon nos informations serait déjà domiciliée à Boumerdès. Le terrain de Bouira serait exploité comme zone de garage des véhicules jusque-là importés. Dans les coulisses on parle de personnes connues qui auraient pris des terrains sans être réellement des investisseurs. Les commissions qui depuis une semaine sont sur le terrain permettront d'infirmer ou de confirmer ces dires. En matière d'emploi enfin, la situation n'est guère reluisante, car sur les 6 000 postes initialement prévus, seulement 2 100 ont été créés dans cette zone.