Six mille cent soixante-deux interventions ont été opérées durant le premier semestre dans tous les commerces. La santé du consommateur reste une préoccupation des pouvoirs publics si l'on considère l'activité des services concernés par le contrôle à travers la wilaya de Béjaïa. 6 162 interventions ont été opérées durant le premier semestre 2005 dans tous les commerces. Il en ressort 1751 infractions, 129 fermetures administratives prononcées. Défaut d'hygiène et écoulement de produits non conformes sont l'essentiel des griefs retenus. Le transport et les conditions de vente au détail ne répondent pas à la réglementation. L'exposition au soleil conduit inéluctablement à une hausse exponentielle de la présence tolérée en germes. A ce titre, 305 t de marchandises ont été saisies par la brigade mixte - inspection vétérinaire, direction des services agricoles et services de la DCP — il s'agit de 16 t de viande rouge et 6 258 l de boissons. De tous ces contrôles périodiques effectués par une brigade de 40 personnes - entre inspecteurs et agents de la direction, il n'a jamais été constaté d'infraction au niveau du processus de fabrication. C'est au niveau de la distribution et la vente des produits que les dérapages sont relevés. Les quelques poches enfreignant la réglementation sont signalées, notamment au niveau des marchés hebdomadaires et des commerces ambulants. La commercialisation des produits fabriqués est alors pointée d'un doigt accusateur. Les dernières statistiques sur les infections alimentaires collectives, établies par le ministère de la Santé publique, suscitent des craintes chez la population de Basse Kabylie, à l'instar des autres régions du pays, d'ailleurs. Mais ces foyers de contamination ne peuvent aucunement affecter l'empreinte de la qualité naissant dans la vallée de La Soummam. Les manquements à la réglementation sont à mettre sur le compte des vendeurs et des distributeurs et non sur celui du fabricant, qui concourt plutôt activement à l'envol économique de la région. Le tissu agroalimentaire de la Soummam émarge aux premières lignes de la qualité, rassure-t-on au niveau des laboratoires de contrôle. Soummam, Ifri, Danone, Cordial... des fleurons de l'industrie alimentaire de Béjaïa, sont ainsi désignés comme les opérateurs les plus soucieux de la qualité. On va jusqu'à nous expliquer qu'en plus des analyses effectuées au cours de la fabrication et sur le produit fini par les propres labos des opérateurs cités, les analyses effectuées dans les laboratoires d'Etat et chez les sous-traitants, aboutissent généralement à la confirmation des résultats sur des échantillons prélevés selon les normes requises. A la Direction du commerce et des prix (DCP), on rassure également les consommateurs sur les missions systématiques dans les entreprises publiques et privées visant, en plus du contrôle de la qualité, la sensibilisation pour la dotation de laboratoires de suivi. Les sorties sur le terrain, effectuées en permanence par les agents de contrôle dans les entreprises, ont permis d'établir le constat du taux d'infraction le plus bas du pays. Cependant, il est difficile encore de sensibiliser amplement et de contrôler rigoureusement les produits de consommation en l'absence d'un acteur qui n'est pas des moindres, il s'agit d'un cadre associatif de défense des consommateurs. Partant, le citoyen est amené à jouer son rôle de dernier contrôle avant la consommation. Il est appelé à refuser tout produit suspect, non étiqueté, mal conditionné ou anormalement stocké. Un numéro vert est même mis à sa disposition par la DCP de Béjaïa. Des transgressions continuent malheureusement à être signalées. Les réclamations n'aboutissent que très rarement parce qu'exprimées de manière isolée et sans l'appui d'un cadre organisé.