Dans son communiqué, traditionnel dirions-nous, émis dimanche, le ministère du Commerce a précisé que les stocks étaient actuellement disponibles de matières premières concernées. Comme chaque année en pareille période, la population est «servie» par le ministère du Commerce d'un communiqué la rassurant que «toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer un approvisionnement régulier du marché en produits de base durant le mois de Ramadhan». Depuis l'indépendance du pays, il faut le dire et l'admettre, les pouvoirs publics n'ont jamais pu, ni su, réguler durant ce mois sacré, l'approvisionnement des marchés, toutes activités confondues, mais particulièrement maraîchers, des viandes rouge et blanche mais aussi poissonniers qui du reste sont perturbés tout le long de l'année. Dans son dernier communiqué, traditionnel dirions-nous, émis dimanche à ce propos, le ministère a précisé que les stocks étaient actuellement disponibles de matières premières concernées. Entendre par là, celles destinées à la fabrication du lait pasteurisé subventionné, de blé dur et tendre ainsi que de produits agricoles de saison (légumes et fruits), de viandes rouges et blanches, qui permettront une large couverture des besoins des citoyens. Il assure de même que tous les intervenants, dont les institutions officielles, les offices de régulation, les opérateurs économiques et autres acteurs relevant du même ordre, se sont engagés à prendre «toutes les mesures nécessaires» afin d'assurer la disponibilité des produits alimentaires à forte demande durant le mois en question. Le ministère du Commerce soutient que «ses services ne ménageront aucun effort» pour veiller à l'approvisionnement large et régulier du marché en produits alimentaires et à la stabilité des prix, notamment à travers le suivi quotidien du marché et de l'évolution des prix. Cette veille accordera «une extrême importance à la qualité des denrées, aux conditions de leur conservation et à la transparence et la régularité des transactions commerciales». Au regard des années précédentes, il nous est permis de renouveler encore une fois notre questionnement sur l'efficacité du «suivi quotidien» et de «l'évolution des prix» promis par les autorités concernées. Le ministère du Commerce avait procédé à l'installation d'une commission mixte en charge du suivi et de la facilitation de l'approvisionnement du marché en produits de large consommation. Cette commission regroupe des représentants des ministères du Commerce et de l'Agriculture, l'Office algérien interprofessionnel du lait (Onil), de l'Office national des légumes et viandes (Onilev) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), ainsi que les services des douanes et des opérateurs économiques publics et privés. Cette commission a entamé en janvier 2018 déjà ses réunions destinées à se préparer pour le Ramadhan. Créée en grande pompe, elle devait examiner les mesures prises par chaque intervenant afin d'assurer un approvisionnement régulier du marché en produits alimentaires de large consommation, durant et après le mois sacré, notamment le lait, les céréales, les légumes, les fruits et les viandes. C'est à se demander ce qu'il en est pour le reste de l'année, au risque de s'interroger si le citoyen ne jeûne pas toute l'année. Toutefois, cette fois-ci, il est prévu que «cette commission poursuivra ses réunions après le Ramadhan et durant la saison estivale avec la participation de tous les intervenants pour la régulation du marché», souligne le communiqué du ministère. Les rédacteurs du document ajoutent que les services compétents du ministère «ne manqueront pas de prendre les mesures nécessaires pour prendre en charge toutes éventuelles perturbations dans l'approvisionnement du marché». Wait and see.