L'avènement de ces deux nouveaux dispositifs vient opportunément renforcer le processus de réforme du système financier et bancaire. Les volets traités par le présent conseil des ministre traduisent toute la volonté du chef de l'Etat de faire aboutir les défis de son second mandat. Ils renvoient tous à la question centrale des réformes et au rôle que le président Bouteflika a décidé de jouer dans la perspective de leur poursuite et de leur approfondissement à la faveur de son mandat, actuel. A retenir dans ce conseil, le chapitre portant «Approbation du projet de loi relative à la société de capital-investissement» et qui renvoie à la modernisation de l'entreprise et de l'adéquation de son environnement avec les exigences économiques présentes. Soit la réforme qui doit impérativement toucher le système fiscal, financier et bancaire, nouveau centre de la distribution de la rente, véritable pivot de la réussite de l'ensemble des réformes engagées. Ains, il est question de créer toutes les conditions nécessaires permettant de faciliter l'activité des entreprises et d'améliorer le climat des affaires. Le conseil des ministres, qui a examiné et approuvé cet avant-projet de loi relatif à la société de capital-investissement, entend répondre à un besoin, aujourd'hui ressenti, de recherche des modes alternatifs de financement de l'activité économique pour sortir du carcan de l'endettement ou de la dotation budgétaire ainsi que des formes improductives de placement de l'épargne. Il vise également à organiser l'activité d'investissement en fonds propres dans les sociétés qui n'ont pas de moyens ou la capacité de mobiliser, sur le marché, les ressources nécessaires à leur développement. Tout est donc fait pour l'entreprise, pour la création de la richesse, véritable maillon de tout tissu économique viable. Sans cesse valorisée par le chef de l'Etat, l'entreprise est en fait un vrai cheval de bataille dans son vaste plan de redressement et de relance de l'économie nationale, longtemps surprotégée. Conscient des exigences que dicte le retour remarqué de notre pays sur la scène internationale, le président ne veut pas moins faire de l'entreprise un outil stratégique d'adaptation, d'autant qu'elle constitue un dossier directement lié à nos relations avec l'Union européenne et notre adhésion à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Parmi les avantages escomptés de la mise en place des sociétés de capital-investissement pour l'entreprise et pour l'économie nationale, retenus dans ce conseil, il faut noter la possibilité offerte, notamment, aux PME, d'accroître leurs capacités de financement au moindre coût et avec moins de contraintes de délais et de procédures. Cela dit, rappelons les autres dispositifs déjà mis en place sur injonction du président de la République concernant le développement du tissu des PME, à savoir le Fonds de garantie à la création d'entreprises dont bénéficient déjà nombre de formules déjà existantes à l'instar de l'Ansej ou d'autres inédites, entrant dans le cadre du microcrédit. Intervenant à l'issue de l'examen et des débats sur les deux avant-projets de lois relatifs à la titrisation des créances hypothécaires et à la société de capital-investissement, le président de la République a tenu à souligner que le recours, principalement, aux investissements publics pour impulser et entretenir la croissance, pour nécessaire et utile qu'il soit, en la phase actuelle de transition vers une économie de marché ouverte et compétitive, ne doit pas nous faire perdre de vue que la véritable croissance est celle qui se donne les moyens de sa dynamique propre à travers l'implication de tous les partenaires économiques et sociaux, notamment, les entreprises en tant que lieu de création de la richesse, de croissance et de développement. Dans cette optique, l'avènement de ces deux nouveaux dispositifs vient opportunément renforcer le processus de réformes du système financier et bancaire, a conclu le chef de l'Etat. Système souvent grippé et donc décrié par les investisseurs nationaux et étrangers. Assurément, si le dossier de l'entreprise a été évoqué encore une fois en plein conseil des ministres, c'est sans doute qu'il est bel et bien un projet mûr et bien ficelé. Donc ouvrant droit à une partie des 55 milliards de dollars US qui doivent servir à achever ce qui a été commencé. Sachant que l'affectation de toute partie de cette enveloppe obéit à des directives précises du chef de l'Etat , lui-même, tel que formulé dans la loi de finances 2005. L'Algérie tente vaille que vaille de retrouver sa place dans le concert des nations. Pour y arriver, il faut de véritables réformes structurelles conciliant efficacité économique et cohésion sociale en brisant le statu quo. Reste cet autre préalable: la réconciliation nationale pour stabiliser le corps social.