Le siège de la Société Générale à Batna Il exploitait les comptes-clients des opérateurs et clients de la Société Générale pour accomplir des opérations et des transactions frauduleuses. Le juge d'instruction de la 1ère chambre, relevant du tribunal de Batna, a ordonné en fin de semaine écoulée, le placement de l'ex-directeur de la banque Société Générale de Batna sous mandat de dépôt, apprend-on de source magistrale. Selon les informations filtrées par la même source, le mis en cause dans cette affaire, est impliqué dans plus de six actes criminels, dont faux et usage de faux de documents bancaires et administratifs, mauvais usage de la fonction, blocage et usage volontaire des fonds, avec la mauvaise intention de leur exploitation, outre l'intérêt de l'institution financière. Egalement, le prévenu est accusé de détournement et de dilapidation de fonds, entre autres charges retenues à son encontre, depuis plusieurs mois déjà. Nos sources ont révélé que plusieurs clients et opérateurs de la Société Générale à Batna, avaient relevé de graves dépassements et des trous financiers, ainsi que des falsifications de documents de transactions aux noms de vrais opérateurs, que le mis en cause effectuait à l'insu de propriétaires des comptes bancaires. Au moment où l'ex-directeur faisait l'objet d'accusations de moult dépassements, aboutissant à une enquête, un autre dépôt de plainte auprès des services de sécurité, la brigade financière et économique, relevant de la sûreté de wilaya de Batna, est venue mettre à nu un scandale de gros calibre, a expliqué la même source. Selon cette dernière, il s'agit d'un homme d'affaires qui, consultant son compte, a été surpris de trouver un découvert de 600 millions de centimes. La victime a assuré, lors, de l'enquête qu'il n'avait opéré aucune transaction, encore moins procédé personnellement à un quelconque retrait. Une information judiciaire a aussitôt été orientée vers la thèse d'un travail de connaisseur de l'activité bancaire. Passant au peigne fin toutes les données du matériel informatique de l'institution financière, ainsi que les différentes mouvements des fonds opérés depuis la première plainte, jusqu'à la mise sous presse, il a découvert plusieurs dépassements et irrégularités. Le rapport d'enquête a également révélé que le mis en cause avait, pour empocher un crédit fictif, utilisé le nom d'une femme au foyer. Il a orchestré un scénario de prêt bancaire, à la base, une demande de crédit, pour l'achat d'équipement médical. Une affaire mise en parallèle par la victime. Une femme ordinaire dont le niveau scolaire ne lui permettait pas de prétendre à ce type de crédit. Intrigué par une notification par huissier de justice, lui demandant de s'acquitter des tranches du crédit débloqué, selon l'échéancier établi par l'institution financière. Autres agissements frauduleux révélés par l'information judiciaire, les mouvements douteux des fonds des clients à leur insu, usant de faux et usage de faux et le détournement de fonds. Ces opérations ont occasionné, outre le blocage illégal des fonds des clients et opérateurs de la Société Générale de Batna, un préjudice financier de 600 millions de centimes. Un montant que le mis en cause a dérobé avec finesse en usant de son poste en tant que directeur de cette institution financière. Après plusieurs mois d'investigations par la brigade financière et économique, le mis en cause a été déféré par-devant le magistrat instructeur, près le tribunal de Batna. Celui-ci a orienté son audition, par le juge d'instruction de la 1ère chambre, du même tribunal, qui l'a placé sous mandat de dépôt. Par ailleurs et outre cette mesure, nous apprenons, de la même source, qu'au moment de la mise sous presse, l'enquête suit son cours, pour remonter à d'éventuelles opérations frauduleuses ayant ciblé d'autres comptes- clients de la Société Générale.